— Nous n'avons pas à traiter ici les questions d'ordre exégétique et théologique qui se posent à propos du terme Λόγος, soit au sens impersonnel de Parole, Plan, Dessein, Pensée de Dieu, soit au sens personnel de Verbe éternel ou de Verbe fait chair. On consultera sur ce point les Dictionnaires spécialisés. Kittel, Λέγω, Logos, t. 4, 1942, p. 76-140 (H. Kleinknecht, O. Proksch, G. Kittel). — DBS, Logos, t. 5, 1957, col. 425-497 (R.-J. Tournay, A. Barucq, A. Robert, J. Starcky, C. Mondésert) ; Prologue du 4e évangile, § III, t. 8, 1969, col. 663-688 (A. Feuillet). — LTK, Logos, t. 6, 1961, col. 1119-1128 (H. Kuhn, R. Schnackenburg, C. Huber) ; Logosmystik, col. 1128 (F. Wulf). — The New Catholic Encyclopedia, t. 8, 1967, p. 967-972 (C. J. Peter). — DTC, t. 16, Tables, col. 3014-3015. — Catholicisme, t. 7, 1974, Logos, col. 963-994 (Ch. Lefèvre, A. Feuillet, M. Sinoir, M. Spanneut, J. Liébaert). Les problèmes d'ordre spirituel liés à ce terme ont été pour la plupart traités dans le DS. Il suffira donc de fournir au lecteur une sorte de « table d'orientation », en y ajoutant quelques compléments, avant tout d'ordre bibliographique. 1. Logosmystik. — C'est le terme qu'emploie W. Völker (Das Vollkommenheitsideal des Origenes.., Tübingen, 1931, p. 98-116) pour désigner la conception mystique d'Origène en la distinguant, sans doute à l'excès, 959 de la Christusmystik paulinienne. Cette « mystique du Logos », dont l'objet est le Verbe saisi en sa divinité à travers son humanité, s'exprime surtout dans le Commentaire du Cantique des cantiques (traduit par Rufin vers 410) et dans deux homélies sur le même livre (traduites par Jérôme vers 383 ; éd. et trad. O. Rousseau, SC 37 bis, 1966). Elle se développe en deux symboles complémentaires : 1° la naissance du Christ dans le coeur ou intérieur du croyant, 2° les noces mystiques du logos avec l'âme (Brautmystik). La Logosmystik n'est cependant qu'une étape vers la Gottesmystik,...

[...]