— Né à Rouen le 8 septembre 1839, Georges Longhaye perdit assez tôt sa mère et fut interne aux collèges jésuites de Brugelette en Belgique et de Vaugirard à Paris. Entré au noviciat de la compagnie de Jésus à Issenheim le 19 octobre 1857, il y rencontre Pierre Cotel (cf DS, t. 2, col. 2419-2420). Après avoir enseigné les humanités à Vaugirard, il commence des études scolastiques plusieurs fois interrompues par de nouvelles périodes de professorat et, de ce fait, insuffisamment approfondies. Ordonné prêtre en 1871 par L.-F. Pie, évêque de Poitiers, il accomplit sa dernière probation à Laon (1874-1875) sous la direction d'Édouard Dorr et il prononce sa profession solennelle à Poitiers (1876), où il donne un cours supérieur de littérature et d'instruction religieuse à des jeunes gens achevant les études secondaires. En 1880, les décrets contre les jésuites l'exilent de Paris où il était prédicateur depuis 1878. Il inaugure dès lors en Angleterre une longue carrière de professeur et de préfet au juvénat. Seule une cécité croissante le force à quitter ces emplois (1916) pour se retirer à Paris où il meurt le 18 janvier 1920. Humaniste et classique, passionnément attaché à sa vocation d'enseignant, Longhaye a composé des ouvrages de critique et de théorie littéraire, qu'on trouvera énumérés et analysés ailleurs. Signalons seulement, du point de vue de la théologie spirituelle, que les intentions morales et religieuses, toujours sous-jacentes, affleurent maintes fois et influencent les jugements. Les mêmes préoccupations orientent les quelque douze tragédies et comédies réunies en 1891 sous le titre de Théâtre chrétien, comme le projet d'un cours d'histoire 988 centré sur les grandes figures de la sainteté catholique (L'histoire par les saints, 1906, lithographié ; cf DS, t. 8, col. 1050). Mentionnons aussi des notices biographiques, des essais poétiques, de nombreux articles de controverse ou d'apologétique. Au plan spirituel, Longhaye a marqué nombre de jésuites qui avaient abordé sous sa direction le cycle de leurs études, surtout par la correspondance avec quelques-uns (vg L. de Grandmaison ; cf DS, t. 6, col. 770-773, et t. 8, col. 1060). La Retraite annuelle de huit jours d'après les Exercices de saint Ignace. Notes, plans, cadres,...

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