— Zéphirin Longpré, né le 24 août 1890 à Woonsocket (États-Unis), de parents canadiens-français, entra chez les franciscains de Montréal (Canada) en 1911, où il reçut le nom d'Éphrem. Après ses études philosophiques et théologiques à Québec, il fut ordonné 990 prêtre en 1918. Étudiant à l'Institut Oriental à Rome, il y conquit le doctorat en théologie en 1920. Il fut aussitôt nommé au collège Saint-Bonaventure de Quaracchi, où il collabora à l'édition de la Summa theologica d'Alexandre de Halès (1924-1930) et publia plusieurs travaux de toute première valeur sur Duns Scot, dont il entreprit l'édition critique des oeuvres (1927-1938). Il en rechercha inlassablement les manuscrits dans les bibliothèques d'Europe et il amassa un matériel considérable dont bénéficièrent ses successeurs. Il publiait en même temps non seulement des études sur « la véritable vie doctrinale des grands penseurs médiévaux » (É. Gilson), surtout franciscains, mais aussi d'importants articles de théologie mystique, notamment sur Raymond Lulle (DTC, t. 9, 1926, col. 1072-1141) et saint Bonaventure (La théologie mystique de S. Bonaventure, AFH, t. 14, 1921, p. 36-108 ; art. BONAVENTURE, DS, t. 1, 1937, col. 1768-1843) ou, alors et plus tard, des recherches érudites sur le Nom de Jésus, l'Immaculée Conception et l'Assomption, saint Joseph, principalement sur la royauté et la primauté de Jésus-Christ, l'Eucharistie, etc. Installé à Paris en 1939, son travail intellectuel fut interrompu par la guerre mondiale, pendant laquelle il participa à la Résistance dans le sud de la France. Il ne cessa ensuite de collaborer aux revues, encyclopédies et congrès religieux. C'est ainsi qu'il donna au Dictionnaire de spiritualité d'importantes études sur la CONTEMPLATION dans l'école franciscaine (t. 2, 1953, col. 2080-2102), la mystique eucharistique (art. EUCHARISTIE, t. 4, 1961, col. 1586-1621) et l'expérience mystique de saint François d'Assise (art. FRÈRES MINEURS, t. 5, 1964, col. 1268-1303), article complété ensuite et paru en livre, et qui est sans doute son chef-d'oeuvre spirituel. Éphrem Longpré mourut à Paris le 21 octobre 1965. Éphrem Longpré, qui était d'un dévouement extrême auprès des déshérités et en particulier des mourants, était...

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