Auteur : Quirino FERNANDEZ.
Tome 9 - Colonne 996
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Titre de l'article : LOPEZ (GRÉGOIRE), ermite, 1542-1596.
Début de l'article :
— Selon Fr. Losa, son ami et premier biographe, Grégoire Lopez serait né à Madrid, le 4 juillet 1542 ; P. Lobo Correa, traducteur portugais de la Vida, et A. C. de Sousa
Agiológio lusitano, t. 4, p. 233) le croient de Linhares de Beira (Portugal). Il semble qu'il vécut à la cour de Valladolid et fut quelque temps page de Philippe II. C'est là sans doute qu'il acquit quelques connaissances et cette distinction de manières qui le caractérisa ; on ignore tout de ses études antérieures. Il s'adonna alors à la visite de divers sanctuaires, en dernier lieu celui de la Guadalupe, en Estrémadure. Là, il décida de s'embarquer pour la Nouvelle Espagne, suivant une inspiration qu'il estimait venue de Dieu. En 1562, il débarquait à San Juan de Ulua. De Veracruz, il gagna Mexico, distribua aux pauvres tout ce qu'il avait, devint copiste du secrétaire Turcios et jeûna, un carême durant, au pain et à l'eau, pour obtenir de Dieu lumière sur sa vocation. Il se rendit dans la vallée d'Amayac, à sept lieues de Zaoatecas, pour y vivre en ermite, dans la hacienda de Alemaxaque. Le père du capitaine Pedro Carrillo lui donna un lopin de terre pour cultiver des légumes et mit à sa disposition des esclaves pour bâtir une cabane. Pedro Carillo, alors enfant de six à sept ans et à qui l'ermite apprit à lire, se souvenait de lui comme d'un jeune homme imberbe, vêtu d'un sac serré avec une corde, sans chaussures, sans chemise ni chapeau. Pendant les trois ou quatre années qu'il vécut là, il n'assistait à la messe et ne fréquentait les sacrements que de loin en loin, quand passait quelque prêtre. Il ne parlait que de choses spirituelles et jamais on ne « le vit rire ni pleurer, ni manifester joie ou souffrance… Il lisait et écrivait une bonne partie du jour ». Bien vite on commença à médire de lui, « parce qu'on ne voyait ni rosaire, ni image pieuse dans son ermitage » (
Información sumaria, ms 7819, f. 122-126). En 1567, il passa dans les plaines de Huaxteca, où il se nourrit de fruits sauvages. Toujours errant, on le trouve d'abord chez un curé, où les soupçons ne firent que croître ; ne serait-il pas un alumbrado ou un protestant déguisé ? Ensuite à Huastepec (État de Oaxaca), où il écrit un livre de médecine ; il est alors questionné sur sa vie et sa...
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