— Né à Borja (Aragon), en 1524, Lopez est profès du couvent dominicain San Pablo de Valladolid. Les notices qui vantent ses vertus, son esprit d'oraison et son zèle apostolique, sont pauvres en données précises. Au moment où le chapitre général de 1580 le nomme prédicateur général (MOPH, t. 10, 1901, p, 208), il est prieur du couvent de Medina de Rioseco ; il le sera également à Logroño (1584), Talavera (?) (1585) et Pampelune (1594). Nommé évêque de Cotrone, en Calabre, en 1595, il est transféré en 1598 au siège de Monopoli, en Apulie. En 1608, il résigne son évêché et, après un bref séjour dans le royaume de Naples chez le comte de Bénévent, il se retire à Valladolid, au couvent de San Pablo, où il meurt, à 108 ans, en janvier 1632, après avoir consacré ses dernières années à l'historiographie. L'activité pastorale de Lopez est à l'origine des publications qui jalonnent sa carrière de prédicateur et d'évêque. Elles relèvent pour la plupart des genres littéraires habituels : Rosario de nuestra Señora (Saragosse, 1584 ; Salamanque, 1589 ; Medina del Campo, 1595 ; Naples, 1608) ; Letanias de nuestra Señora (Séville, 1601) ; Exposición de los siete salmos (Valence, 1602). L'Epitome sanctorum Patrum ad conciones (Rome, 1596 ; Brescia et Venise, 1600, 1601 ; Trévise et Venise, 1605 ; Cologne, 1607 ; Anvers, 1614, 1622) s'insère dans une littérature déjà très cultivée au moyen âge. Lopez déclare que son travail était en chantier quand parut la Silva locorum communium de Louis de Grenade (Lyon, 1582), et il poursuivit son entreprise, basée sur le dépouillement de quarante-quatre volumes correspondant aux oeuvres d'Augustin, Jérôme, Ambroise, Jean Chrysostome, Origène, Basile, Bernard. N'ignorant pas certains problèmes d'authenticité, il en informe ses lecteurs dans sa préface pour ne plus s'en occuper ensuite. Aux deux in-folios contenant ses textes groupés par thèmes s'en ajoute un autre offrant des commentaires patristiques aux évangiles du temporal et du 1000 sanctoral ; dans cette dernière section, le matériel est quelque peu élaboré. Peut-être y a-t-il plus d'originalité dans les ouvrages publiés sous le titre de Práctica espiritual (Alcala, 1587) ;

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