Titre de l'article : LOUIS DE GRENADE, frère prêcheur, 1504-1588.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres. — 3.
Doctrine. — 4.
Sources. — 5.
Influence.
— Le peu de choses que nous savons de l'enfance de Louis de Grenade se ramène à quelques points essentiels. 1) Il naquit à Grenade en 1504, dans une famille d'humble condition originaire de Sarria (Lugo, Galice). La prise de Grenade, le 2 janvier 1492, y avait attiré beaucoup de gens. Francisco de Sarria, père de Louis, s'y installa, soit en récompense de sa participation à la victoire, soit par immunité royale. La fortune se montra avare à son égard. Il mourut en 1509, laissant une veuve dans le besoin et un enfant de cinq ans. Louis évoque ainsi son enfance : Je suis « fils d'une femme si pauvre qu'elle vivait de la charité qu'on lui faisait à la porte d'un couvent » (
Obras, éd. Cuervo, citée
infra, t. 14, p. 458 ; nous utilisons habituellement cette éd. citée :
Obras).
2) On doit aussi tenir pour vrai en substance un fait souvent présenté dans un cadre légendaire : la protection dont Louis bénéficia de la part du comte de Tendilla,
1044 Iñigo Lopez de Mendoza, premier gouverneur de Grenade ; Louis en témoigne ainsi : la comtesse, « dès ma petite enfance, me nourrissait de ses miettes, me donnant de ses propres mets, à la table où elle mangeait » (t. 14, p. 511). Il dut faire ses premières études aux « écoles de la doctrine » établies par Hernando de Talavera (DS, t. 7, col. 335-337), premier archevêque de Grenade, co-gouverneur de la ville et ami de Lopez de Mendoza.
3) Ce Lopez amena en Espagne, à son retour d'une ambassade en Italie, Pedro Martir de Anghiera ; précepteur à la cour, celui-ci éveillera en Espagne le goût des lettres classiques. Les fils de Lopez se distingueront en ce domaine, et Louis de Grenade reconnaîtra que, tout jeune, il s'enthousiasmait pour ses études (
Rhetorica, prooemium).
4) D'origine « plébéienne » (
Obras, t. 14, p. 459), le choix décisif pour lui, — choix auquel il donnera si grande importance (cf
Obras, t. 1, p. 8-9) —, ne fut ni l'armée, ni la cour, mais le couvent, c'est-à-dire le...
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