Auteur : Clément SCHMITT.
 
Tome 9 - Colonne 1058
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Titre de l'article : LOUIS DE PRUSSE (PRUTENUS), frère mineur, fin 15e siècle.
Début de l'article :
— Jean Wohlgemuth était originaire, pense-t-on, de Heilsberg an der Alle (on l'appelle parfois Louis de Heilsberg), en Prusse orientale. Les seules sources d'information biographique proviennent de son Trilogium anima e et des deux lettres qui le précèdent, la première de Paulin (Paul) de Lemberg, vicaire provincial des observants de Bohême, adressée de Brünn, en 1496, au chroniqueur franciscain Nicolas Glassberger, lui demandant de faire imprimer l'oeuvre en question ; la seconde est la réponse de ce dernier, datée de Nuremberg du 20 février 1498. Promu maître en théologie à l'université de Cologne vers 1457, Louis de Prusse enseigna comme régent à Posen et à Thorn ; il eut parmi ses disciples le franciscain Alexis de Hongrie † 1489 (Martyrologium franciscanum, 28 juillet). Lui-même nous dit qu'il présida une dispute à Cologne, en 1456, sur la question de savoir si Aristote et les philosophes païens pouvaient être rangés parmi les élus. Il entra sur le tard, vers 1464-1466, chez les observants de Bohême. En 1493, il se rendit au chapitre des observants cismontains à Florence, y prononça une allocution, et y soumit aux supérieurs majeurs son Trilogium animae qu'il venait de terminer. L'oeuvre resta pendant trois ans entre les mains du censeur Louis Dalla Torre, vicaire des observants de Venise. Glassberger la fit imprimer à Nuremberg, en 1498. A cette date Louis était décédé. Le titre du Trilogium animae, non solum religiosis verum etiam saecularibus, praedicatoribus, confessoribus, contemplantibus et studentibus lumen intellectus et ardorem affectus administrans (354 p. in-4°, sur 2 colonnes) indique bien qu'il s'agit d'un manuel de théologie théorique et pratique, d'une sorte d'encyclopédie doctrinale à l'usage surtout des religieux engagés dans la pastorale et des jeunes étudiants. La matière est distribuée selon la division de l'Éthique d'Aristote : puissances de l'âme (52 ch.), passions (32 ch.), « habitus » (33 ch.). La théologie mystique y tient une large place et s'inspire surtout de la doctrine des franciscains, notamment Alexandre de Halès et Bonaventure. Les citations, nombreuses et précises, confèrent à la compilation une valeur incontestable et en font une contribution précieuse pour...

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