Auteur : Hein BLOMMESTIJN.
 
Tome 9 - Colonne 1060
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Titre de l'article : LOUIS DE SAINT-PIERRE (dit LUCAS), carme, † 1714.
Début de l'article :
— On connaît peu de choses de la vie de Louis de Saint-Pierre. Probablement originaire de Liège, il vécut presque toute sa vie au couvent des carmes de cette ville, qui était un centre de la Réforme de Touraine se répandant alors dans la province carme de France (Picardie, Normandie, France et Lorraine). Partisan de cette Réforme, il eut à prendre parti sur le problème qui divisa les carmes liégeois durant la seconde moitié du 17e siècle, celui de leur appartenance à la province de France ; ce problème se liait d'ailleurs à celui de la politique étrangère de la principauté de Liège. Louis fut prieur du couvent de Liège à la fin de la période la plus mouvementée de ces débats (1651-1661) ; le chapitre général de 1660 décida l'appartenance de ce couvent à la province de France et confirma Louis dans sa charge jusqu'au chapitre provincial de 1661. Il fut aussi, beaucoup plus tard, prieur à Reims ; une lettre de 1681, écrite de Reims, dit son contentement de ne pas se trouver alors à Liège, de nouveau troublée par les divisions et les intrigues. Louis participa au 1061 chapitre général de 1686 à Rome comme élu de sa province. Le chapitre provincial de 1688 le nomma vicaire du couvent de Wégimont, près de Liège. Louis fut ensuite curé de Saint-Martin, à Huy, ville où se trouvait un couvent de carmélites. Il mourut le 23 novembre 1714. Prédicateur ordinaire de Maximilien-Henri, prince-évêque de Liège et électeur de Cologne, Louis fut surtout connu comme orateur. « Dans les momens dérobés à ses petits emplois de la chaire », il composa des tragédies sacrées, des sonnets, etc. Sans prétention, plutôt par divertissement et dans un but d'édification, cette activité poétique se déroula surtout avant 1660, dans le milieu de la cour et sous la protection du prince-évêque. Le thème principal de ces compositions est l'histoire plus ou moins légendaire du Carmel, depuis le prophète Élie jusqu'à Thérèse d'Avila. Les peintures sacrées du temple du Carmel (Liège, 1660) et Les mélanges poétiques. Ou recueil des poésies saintes, et héroïques (Liège, 1660) sont publiés sous son nom. Deux autres recueils anonymes peuvent aussi lui être attribués : Sainte Euphrosyne, ou la funeste rencontre, poème dramatique (Liège, 1655 ?) qui donne sept stances...

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