Auteur : Clément SCHMITT.
 
Tome 9 - Colonne 1067
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Titre de l'article : LOUIS DE VENISE, frère mineur et cardinal, † 1386.
Début de l'article :
— On a émis l'hypothèse que Louis de Venise (ou Louis de S. Martino de Venise ; le patronyme Donatus, Donati, n'est pas appuyé sur des preuves valables) était de la paroisse Saint-Martin de Venezze, dans la province de Rovigo (Miscellanea francescana, t. 36, 1936, p. 524), mais il semble bien qu'il était originaire de Venise. Franciscain de la province Saint-Antoine de Venise, il apparaît la première fois dans un document officiel le 17 juin 1362 quand le ministre général Marc de Viterbe lui communiqua la décision du chapitre général de Strasbourg le nommant lecteur principal au Studium de Pise (ibidem, p. 531-532) ; le 15 mars 1363, Urbain V permit de le promouvoir au titre de maître en théologie (Bullarium franciscanum, t. 6, n. 856). L'année suivante, Louis figura parmi les neuf fondateurs de la faculté 1068 de théologie de Bologne. Il fut nommé ultérieurement aux fonctions d'inquisiteur à Venise et dans la Marche de Trévise (1366-1373, ibidem, n. 1247), à celle de ministre provincial (1370 et 1376) et de procureur général de son ordre en 1374 (ibidem, p. 531, note 2). Quand Léonard de Giffoni (cf DS, t. 9, col. 644) fut destitué de sa charge de ministre général, Louis de Venise lui succéda comme vicaire général sur nomination d'Urbain VI. Le chapitre général de l'obédience romaine réuni à Esztergom (Gran) en Hongrie le confirma en charge avec le titre de ministre général, le 28 mai 1379. Une mission diplomatique à la cour de Louis I de Hongrie lui assura la reconnaissance du sénat de Venise qui le proposa, le 31 juillet 1381, aux honneurs de la pourpre. Urbain VI le créa cardinal-prêtre du titre de Saint-Marc le 21 décembre suivant. Une mission diplomatique moins heureuse à la cour du roi de Naples Charles I de Durazzo lui attira les soupçons du pontife qui, se croyant trahi et menacé, le fit arrêter avec cinq autres cardinaux. Emmené en captivité à Gênes, il y fut exécuté en décembre 1386. Les répertoires bibliographiques lui attribuent généralement des sermons De tempore, un Liber exhortationum ad Fratres et des Commentaria in septem psalmos poenitentiales. Aucun de ces écrits n'a été retrouvé. En revanche, quelques-unes de ses lettres ont été...

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