Auteur : Louis PÉROUAS.
 
Tome 9 - Colonne 1073
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Titre de l'article : LOUIS-MARIE GRIGNION DE MONTFORT (saint), 1673-1716.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine et expérience spirituelles. — 4. Expérimentation d'une spiritualité populaire.
1. VIE.
Enfance et jeunesse, 1673-1700.
— Louis-Marie Grignion naît en Bretagne, le 31 janvier 1673, dans la petite ville de Montfort, dont il prendra le nom comme un second patronyme. De son père, petit homme de loi qui avait mal réussi, il héritera d'un caractère absolu et d'une passion d'agir sur les autres. Mais l'enfant était beaucoup plus incliné vers sa mère. Comme inconsciemment, le premier biographe rapproche sa grande dévotion mariale et son attachement à sa mère. Envoyé à Rennes pour y faire ses humanités au collège des jésuites, il y manifesta très vite son goût de la prière solitaire et sa difficulté d'intégration à ses condisciples, comme en témoigne son compagnon d'alors, Jean-Baptiste Blain (1675-1751). Il se joint au groupe d'aspirants au sacerdoce que dirige Julien Bellier, qui restera le principal « modèle » auquel il se référera à chaque moment de difficulté. Le père désire pour son fils une carrière ecclésiastique et réussira à le faire introduire dans les séminaires parisiens de Saint-Sulpice. Au contraire, l'adolescent ne rêve que de servir les pauvres dont il découvre à Rennes la présence et la signification mystique. D'où l'allure de rupture que prend le départ de Louis-Marie pour Paris, en 1692, même placé sous le symbole de la vocation d'Abraham. Louis-Marie trouve dans diverses communautés de « pauvres prêtres », puis au petit séminaire Saint-Sulpice, un cadre déjà rigidifié de formation cléricale. Pendant plus de sept ans, il doit mettre comme entre parenthèses ses désirs apostoliques. L'étude de la théologie ne l'intéresse que secondairement. Il lui préfère la méditation de quelques auteurs spirituels, particulièrement 1074 marials. Dès qu'il le peut, il se retire dans sa cellule pour y prier Marie, au point que certains condisciples lui reprochent de paraître aimer la Mère plus que le Fils. Déjà il apparaissait très singulier, même si J.-B. Blain a trop accentué cette originalité. Cela lui valait les réprimandes les plus dures de ses maîtres sulpiciens qui mirent...

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