Auteur : André DODIN.
 
Tome 9 - Colonne 1081
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Titre de l'article : LOUISE DE MARILLAC (sainte), co-fondatrice des filles de la Charité, 1591-1660.
Début de l'article :
— 1. Vie et oeuvres. — 2. Écrits spirituels. — 3. Caractère et influence.
1. Vie et oeuvres.
— Louise de Marillac, qui devait en raison de son mariage être appelée Mademoiselle Le Gras, était d'une famille qui tirait son nom d'un hameau des environs de Marillac (Puy-de-Dôme). L'histoire a retenu les noms de Michel de Marillac, garde des sceaux, et de Louis de Marillac, maréchal de France, ses oncles paternels, qui moururent tragiquement en 1632. Son père, prénommé également Louis, déclare lui-même que Louise était sa fille naturelle (cf Annales de la congrégation de la Mission, t. 106-107, 1941, p. 75-78). Née le 12 août 1591, probablement à Ferrières-en-Brie où elle fut baptisée, Louise eut une enfance douloureuse. Son père, ayant quitté Ferrières en 1592-1594, s'établit à Paris, où il changea six fois au moins de logement entre 1595, date de son remariage avec Antoinette Le Camus, mère de quatre enfants, et 1602. Le monastère des dominicaines de Poissy accueillit Louise quelque temps, puis elle fut placée dans un petit pensionnat où elle se livra aux travaux ménagers et à la peinture. Son père mourut le 25 juillet 1604. Entre 1604 et 1613, nous ne savons qu'une chose, l'intention de Louise, dont elle fit le voeu, d'entrer chez les capucines ; Honoré de Champigny, provincial des capucins, le lui déconseilla. Le 5 février 1613, à Paris, Louise épousait Antoine Le Gras, secrétaire des commandements de Marie de Médicis, « homme de bonne vie, fort craignant Dieu et exact à se rendre irréprochable » (testament de Louise). Le 18 octobre 1613, naissait Michel-Antoine Le Gras. Par deux domestiques et une servante, nous savons que la vie de Louise fut celle d'une excellente mère de famille qui déjà exprimait sa piété dans son dévouement au service des pauvres. Toutefois, ses origines, la maladie de son mari à partir de 1622, l'état précaire de sa propre santé, le souvenir de ses intentions juvéniles, la maintenaient dans un état de scrupules, de doutes et de « mélancolie ». Apaisée un moment par la visite de François de Sales en 1618-1619, elle recevait de son oncle Michel de Marillac et de Jean-Pierre Camus, évêque de Belley, des invitations « au courage, à la recherche de Dieu, à...

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