Auteur : André RAYEZ.
 
Tome 9 - Colonne 1087
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : LOUVENCOURT (MARIE-ÉLISABETH DE), fondatrice, 1747-1778.
Début de l'article :
— Née à Amiens le 1er juin 1747, Marie-Joachim-Élisabeth de Louvencourt fut préparée à sa première communion par les cisterciennes du Paraclet à Amiens, où elle passa plusieurs mois (1760), puis éduquée par les cisterciennes de Panthemont à Paris (1760-1762). Sa mère mourut en 1766 ; son père était déjà décédé ; elle fait alors voeu (signé de son sang) de virginité perpétuelle (1767) chez les bénédictines de Moreaucourt, qui habitaient à Amiens, partageant son temps entre l'adoration eucharistique et l'assistance matérielle et religieuse des plus pauvres. Elle expose en septembre 1769 à son guide spirituel, L.-G. de La Motte (1683-1774), l'évêque du diocèse, ses projets de vie carmélitaine, contrariés par sa santé, et son attrait pour les malheureux : « D'un côté je me sens pressée de me dépouiller de tout et de renoncer à mes biens pour être plus conforme à Jésus-Christ.., et d'un autre côté ses chers pauvres me percent le coeur ». De ces échanges longuement mûris naquirent diverses institutions. 1) La fondation de l'Adoration perpétuelle, diurne et nocturne, que l'évêque organisa lui-même officiellement au monastère des clarisses (mandement du 26 décembre 1772). — 2) L'installation de Marie-Élisabeth dans les dépendances du couvent des clarisses (15 octobre 1774) et d'une communauté de « petites saintes-claires » (début 1776) ; désormais « il n'y a pas de grenier ni de cave, réceptacle de la 1088 misère, où elle (et ses compagnes) n'ait pénétré » pour secourir, soigner, consoler ; elle ouvre un « hospice de femmes incurables » et s'emploie à organiser un « bureau général des pauvres », où ils trouveront subsistance, ressources et emplois. — 3) La fondation de l'institut des Sacrés-Coeurs de Jésus et de Marie (21 novembre 1775) assurera la vie de ces oeuvres. La fondatrice forme ses premières compagnes et laisse à toutes un exemple extraordinaire de charité, sa dévotion exceptionnelle au Coeur eucharistique de Jésus et sa spiritualité centrée sur « l'entier abandon au bon plaisir divin ». Son enseignement, rédigé à la hâte, est solide et fervent. Marie-Élisabeth avait trouvé ses sources d'inspiration dans les monastères qu'elle avait fréquentés, mais tout particulièrement auprès de son évêque, qui la...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 3 pages.