Auteur : Pierre PÉANO.
 
Tome 9 - Colonne 1121
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Titre de l'article : LUC DE BITONTO, frère mineur, 13e siècle.
Début de l'article :
— On ignore la date et le lieu de naissance de Luc, comme les circonstances de son entrée dans l'ordre franciscain à peine fondé. Son contemporain Salimbene de Parme l'appelle « Luc de Pouille », région de l'Italie méridionale ; des notes de manuscrits précisent son origine et le nomment « Luc de Bitonto », non loin de Bari. Avant son admission parmi les compagnons de saint François, il est probable qu'il étudia à l'université : deux manuscrits (du 14e siècle) lui donnent le surnom de « parisiensis » (Vienne, Nat. 1349) et de « parisinus » (ibidem, 1364) ; celui d'Anvers (aujourd'hui perdu) portait : « eximii sacrae theologiae doctoris Lucae de Bitonto » (Sbaralea, t. 2, p. 175). Toujours est-il qu'en 1220, François le désigna comme ministre provincial de la province d'Orient, pour succéder au célèbre frère Élie. Deux lettres identiques d'Honorius III (Bullarium franciscanum, t. 1, p. 7-8) adressées l'une au légat, le cardinal Jean Colonna, le 9 décembre 1220, et l'autre à Matthieu, patriarche latin de Constantinople, le 18 février 1221, le mentionnent au sujet d'un prêtre de l'église des Saints-Apôtres de cette ville, en lui donnant le titre de « maître (ministre) de la province de Romanie », en d'autres termes de la Grèce et de la Terre sainte. Pour cette affaire et sans doute pour d'autres raisons, Luc vint à Rome. Il retourna par la suite dans sa province natale. Il y remplit le rôle de « lecteur des frères » (Dialogus de gestis sanctorum Fratrum Minorum, éd. F.-M. Delorme, Quaracchi, 1929, p. 117, 1122 texte du 13e siècle). Grâce à son érudition et à son éloquence, sa renommée se répandit dans la région. On ne connaît pas l'année de la mort de Luc ; Salimbene le dit encore vivant au temps de Grégoire IX (1227-1241). Salimbene dans sa Cronica (éd. O. Holder-Egger, MGH Scriptores, t. 32, Hanovre, 1905, p. 87-88) cite un « beau sermon » qu'il fit à Cosenza aux funérailles du fils de l'empereur Frédéric II, Henri, qui, prisonnier, s'était jeté dans un précipice. Luc tint un discours sur la justice. Le chroniqueur a inséré un éloge de son confrère : « Fr. Luc de Pouille composa un volume de sermons ; il était...

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