— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.

1. Données biographiques.

— Ludovicus Gomes, en 1123 religion Luc de Malines, naquit à Aye (province de Luxembourg) vers 1595/1596. D'origine judéo-ibérique, il entra au noviciat des capucins à Gand en 1615. Après son ordination sacerdotale à Malines en 1620, il fut directeur spirituel au béguinage de cette ville. C'est d'ailleurs une béguine malinoise, Anna De Man, qui se chargea de l'édition de deux recueils de cantiques spirituels de Luc en 1631 et 1639. Vers 1637, il était membre de la communauté capucine à Bergues-Saint-Winoc, près de Dunkerque ; il y fut gardien en 1646. Il mourut à Gand le 15 septembre 1652. Une note biographique, qui précède l'édition partielle de ses oeuvres, publiée à Gand, en 1674, est de ton hagiographique ; elle tend à prendre les poèmes de Luc pour des documents autobiographiques, le présente comme un mystique et nie formellement que ces cantiques aient été composés par « une âme qu'il dirigeait ».

2. Œuvres.

— L'oeuvre du capucin est écrite entièrement en langue néerlandaise et comprend exclusivement des cantiques spirituels. Un premier recueil, « Le Requiem Joyeux » (Den Blijden Requiem) parut en 1631 à Anvers, ainsi que le deuxième « Le petit Cloître de la résurrection spirituelle » (Het Cloosterken der gheestelijcke Verryssenisse) en 1639. « Le triste Alleluia » (Den droeven Alleluia) est une oeuvre posthume publiée à Gand en 1674. Toutes ces oeuvres furent rééditées à Amsterdam en 1688, où elles semblent avoir eu une certaine renommée. Pierre Poiret appelle leur auteur « totus mysticus et internus insignis ». Un manuscrit contenant une quarantaine de poèmes inédits se trouve à la Bibliothèque de La Haye.

3. Doctrine.

— La poésie spirituelle de Luc de Malines jette une lumière intéressante sur le renouveau mystique que connurent les Pays-Bas méridionaux dans la première moitié du 17e siècle. Tout comme l'oeuvre des capucins Constantin de Barbanson (DS, t. 2, col. 1634-1641), Jean-Évangéliste de Bois-le-Duc (t. 8, col....

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