Auteur : Francis WENNER.
 
Tome 9 - Colonne 1129
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Titre de l'article : LUCIE-CHRISTINE, 1844-1908.
Début de l'article :
— En 1910, Auguste Poulain éditait, hors commerce, chez les religieuses de l'Adoration Réparatrice, à Paris, le Journal spirituel de Lucie-Christine. Sur Lucie-Christine, qui est un pseudonyme, les renseignements biographiques sont peu nombreux, la discrétion demandée alors par ses proches ayant dû être respectée. Née le 12 février 1844, Mathilde Bertrand épousa en 1865 Thomas Boutlé, notaire, qui lui donna cinq enfants et la laissa veuve le 27 décembre 1886. Elle mourut le 17 avril 1908. Pianiste de talent, passionnée de lecture et d'étude, elle avait manifesté, dans son adolescence, certains dons de vue à distance. Elle ne semble pas avoir eu de culture biblique, et il est difficile de déterminer les influences qui, doctrinalement, ont pu s'exercer sur elle. Entièrement donnée à ses tâches d'épouse et de mère, et, depuis son enfance, d'une totale fidélité à Dieu (elle n'a jamais commis de « péché délibéré », p. 114), elle 1130 fut très tôt favorisée de grâces mystiques. Elle date du 25 avril 1873 la première des grâces par où commença pour elle une vie nouvelle et qui la menèrent en peu de temps jusqu'à l'extase et l'union transformante. Elle avait pris comme directeur, en 1879, Eugène Grieux † 1908, curé de Vernon, sa paroisse. Pour lui obéir, elle mit par écrit ses expériences. Le Journal, d'abord rétrospectif, commence le 17 juillet 1870 et s'arrête le 8 février 1908. Il comprend seize cahiers d'environ deux mille six cents pages écrites soit de sa main, soit de la main d'une religieuse adoratrice, à qui, devenue presque complètement aveugle, dix-neuf ans avant sa mort, elle avait demandé d'être sa secrétaire. Le texte intégral du manuscrit se trouve au couvent de la rue d'Ulm, à Paris. On ne sait dans quelles circonstances A. Poulain en eut connaissance. Il publia le premier cahier, presque en entier, et seulement quelques extraits des quinze autres, à cause de nombreuses redites. Il y retrouvait, dit-il, ses propres idées en matière de mystique. Quoi qu'il en soit, les états extraordinaires vécus par Lucie-Christine y sont décrits avec une grande précision, dans une langue pure et ferme. Or, écrit A. Poulain, « elle n'a guère lu d'auteurs mystiques, et toujours elle a expérimenté les différentes grâces...

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