Auteur : Willibrord-Christian VAN DIJK.
 
Tome 9 - Colonne 1138
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Titre de l'article : LUDOVIC DE BESSE, capucin, 1831-1910.
Début de l'article :
— Alphonse-Élisée Chaix naquit le 17 octobre 1831 à Besse-sur-Isolle (Var), où son oncle maternel, l'abbé Liautard, était curé. Il fit ses études au petit séminaire de Brignoles, puis au grand séminaire de Fréjus. A dix-neuf ans, il entra au tiers ordre franciscain et à vingt ans s'inscrivit aux « Tributaires des Coeurs de Jésus et de Marie ». Le 2 août 1850 il assiste indifférent, chez les capucins de Marseille, à la prise d'habit de Stanislas de Marseille (Ernest Arnoux van Gaver) et le 5 août, en adoration devant le Saint-Sacrement chez les Oblats de Marie, une voix intérieure le détermine à se faire capucin. Il commence son noviciat le 25 mars 1851. Sous-diacre en 1852, il interrompt ses études pour cause de santé. Il lit alors sainte Thérèse d'Avila et saint Jean de la Croix, qu'il relira souvent. Ordonné prêtre le 11 novembre 1856, il débute brillamment dans la prédication à Lyon et à Paris. Mais sa santé l'oblige à se cantonner dans la prédication de retraites et la direction spirituelle. Il est alors au couvent de Paris, et beaucoup de dames de la cour de Napoléon III s'adressent à lui, notamment Mme Thayer, fille du général Bertrand, le confident de Napoléon Ier. En 1870, il est élu premier définiteur provincial, vicaire du couvent de Paris et directeur des étudiants capucins. En 1872, il dirige pendant quelques mois les Annales franciscaines. En 1873, il est envoyé à Angers où il reste sept ans. C'est alors que commence sa prodigieuse activité sociale. Son idée de base est que les catholiques doivent s'entraider mutuellement, sous la direction spirituelle du clergé, pour faire face à l'envahissement de l'anticléricalisme aussi bien libéral que populaire. En 1875, il fonde la « Société protectrice du travail » (Angers) ; il expose ensuite ses idées et ses expériences dans les congrès catholiques : Bordeaux (1876), Le Puy (1877), Chartres (1878), Angers (1879), Grenoble (1880), Le Mans (1881), Autun (1882). A Angers, il avait fondé la première « banque populaire » (1877) ; à Paris, en 1882, il établit le « crédit mutuel populaire » (cette initiative subsiste encore sous des formes diverses). De 1882 à 1903, il reste à 1139 Paris, trois fois définiteur provincial et gardien du couvent. Les persécutions laïques le contraignirent...

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