— 1. Au temps des Pères. — 2 Durant le moyen âge. Le symbolisme de la lune n'est pas à chercher dans l'Écriture qui, en ce domaine, se borne à mettre en garde contre les dangers de l'ambiance païenne ; par contre, il occupe une place notable et significative dans les écrits des Pères et ensuite au moyen âge. Il 1192 y véhicule nombre de thèmes qu'il semble utile de recueillir. Dans le Moyen-Orient ancien, tout comme ailleurs, la déesse Lune détenait une place d'honneur particulière. Aussi le monothéisme de l'ancien Testament formule-t-il des prescriptions strictes contre les empiètements du culte lunaire (Deut. 4, 19 ; 17, 3-5 ; 2 Rois 23, 5). C'est Dieu qui a créé la lune (Gen. 1, 16-19). Un calendrier lunaire réglait la désignation des jours de fête de l'année (Ps. 104, 19), et leur comput était un privilège réservé aux rabbis de Jérusalem. Prêché d'abord aux juifs, l'Évangile n'avait nul besoin de polémiquer contre le culte de la lune.

1. Au temps des Pères.

— C'est seulement lorsque le christianisme entra dans un monde païen, profondément imbu de curiosité et de crainte à l'égard des astres, que la lutte commença vraiment. Peut-être pourrait-on en discerner des traces dans les épîtres aux Galates (4, 20) et aux Colossiens (2, 16) ; mais ce furent les Pères qui, de façon claire, dénoncèrent le danger. Débarrasser des fausses croyances ne représentait cependant qu'un aspect de la stratégie de l'Église ; il fallait imaginer et susciter un choix de suppléances pour éliminer des superstitions profondément liées au mouvement des astres. En fait, une interprétation sacramentelle du monde autorisait, encourageait même les chrétiens à voir dans la réalité matérielle des reflets des mystères divins. La réaction des Pères en face du culte de la lune est un bel exemple de l'élimination du paganisme par le christianisme, en utilisant précisément le symbolisme de la nature pour mener le néophyte au mystère central du Christ et de l'Église.

1° L'Église et la Pâque.

— L'interprétation symbolique la plus largement répandue...

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