Auteur : Maur STANDAERT.
 
Tome 9 - Colonne 1205
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Titre de l'article : LUTGER D’ALTZELLE, cistercien, † 1234.
Début de l'article :
— Moine cistercien de Pforte (diocèse de Naumbourg), Lutger devint le quatrième abbé d'Altzelle (diocèse de Meissen). Il démissionne après le 26 août 1211, mais on le retrouve abbé en 1224. Il meurt en 1234. Il laisse de nombreux sermons latins, inédits, tous conservés à la bibliothèque de l'université de Leipzig. A côté de deux sermons isolés pour les fêtes des saints Augustin et Bernard (mss 166, f. 159-165, et 278, f. 2-5), l'oeuvre de Lutger est réunie dans trois recueils : le ms 452 (f. 1-198), Liber ferialis, offre une soixantaine de sermons de tempore et de sanctis (Avent, Noël, Épiphanie, Purification, Annonciation, Rameaux, Pâques, Ascension, Pentecôte, Assomption, les saints Benoît, Guy, Jean-Baptiste, Pierre et Paul, Bernard, Augustin, Nativité de Marie, Toussaint, Dédicace). — Le ms 453 (f. 1-206), Liber festivus, donne 57 sermons, tous différents de ceux du recueil précédent, sur les mêmes sujets (sont omis les saints Benoît, Guy, Bernard, Augustin ; en plus : samedi des Quatre-temps de l'Avent, De sacramento missae, De officio missae et dignitate sacerdotii, vigile de Noël). — Enfin le ms 454 (f. 1-214), Liber azymorum, recueille un sermon pour le Jeudi saint, un pour le Vendredi saint, vingt-huit pour Pâques et douze pour l'Assomption. Dans ses sermons, Lutger ne procède pas selon un plan net ; il suit le texte de l'Écriture pour baliser ses exposés. Son commentaire porte sur la lettre du texte ; 1206 l'interprétation est généralement allégorique. Lutger connaît très bien la Bible. Parmi les Pères, il cite surtout Augustin, mais aussi Grégoire le Grand, Cyprien, Ambroise, Chrysostome, Isidore, Bède, Boèce, Maxime de Turin, Prosper, etc. Parmi les anciens, Cicéron et Perse, entre autres. Il s'inspire beaucoup de la liturgie, qu'il connaît parfaitement, et aussi de la vie monastique. Au point de vue littéraire, il affectionne les interrogations et les assonances. La mystique des nombres ne lui est pas inconnue. De temps à autre se manifeste quelque touche poétique. J.A. Fabricius, Bibliotheca mediae et infimae latinitatis, t. 4, Hambourg, 1735, p. 844. — G. Buchwald, Abt Ludiger von Altzelle als Prediger, dans

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