Auteur : Jared WICKS.
 
Tome 9 - Colonne 1206
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Titre de l'article : LUTHER (MARTIN), moine augustin, réformateur protestant, 1483-1546.
Début de l'article :
— 1. Vie et carrière jusqu'en 1512. — 2. Theologia crucis, 1513-1518. — 3. Décisions de Réforme, 1518-1525. — 4. Vie, et oeuvres des années ultérieures, 1526-1546. — 5. Doctrine spirituelle de la maturité. Pour les oeuvres citées, nous utilisons les sigles suivants : WA (Weimar Ausgabe) : D. Martin Luthers Werke, Weimar, 1883 svv, avec référence au volume, à la page et à la première ligne citée. — WABr (Briefwechsel) : volume, numéro de la lettre, première ligne citée, page. — WADB (Deutsche Bibel) : volume, page, première ligne citée. — OE : Martin Luther, Œuvres, éd. Labor et Fides, Genève, 1957 svv : tome (en chiffres romains), page.
1. VIE ET CARRIÈRE JUSQU'EN 1512
Second fils de Hans Luder et de Margarete Ziegler, Martin naquit le 10 novembre 1483 à Eisleben, dans le domaine des comtes de Mansfeld, et fut baptisé le lendemain. En 1484, Hans s'établit à Mansfeld et quitta la condition paysanne pour devenir actionnaire d'une mine de cuivre. Plus tard, Martin soulignera la sévérité de sa vie familiale et la piété morne, teintée de superstition, du milieu de sa jeunesse. Après neuf ans d'école communale à Mansfeld (1488-1497) et un an à l'école cathédrale de Magdebourg, sous la conduite des Frères de la vie commune (cf DS, t. 3, col. 730), il poursuivit sa formation à l'école Saint-Georges d'Eisenach, où il avait de nombreux parents. Au printemps 1501, Martin vint à l'université d'Erfurt pour étudier la logique, la philosophie naturelle et l'éthique, dans une ambiance très marquée par la via moderna d'Ockham et Gabriel Biel † 1495. Après quelques insuccès au début, il obtint le titre de maître ès arts, second sur dix-sept candidats (début 1505). Sur ordre de son père, il s'inscrivit à la faculté de droit. Mais en juin il quitta brusquement Erfurt, peut-être à cause du danger de peste, pour rendre visite à ses parents. Au retour, terrifié par un orage, il invoqua sainte Anne et fit voeu d'entrer en religion s'il échappait à la foudre. Seize ans plus tard, préfaçant le De votis monasticis...

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