Auteur : Henri DELATTRE.
 
Tome 8 - Colonne 19
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : JACOB (MAX), écrivain, 1876-1944.
Début de l'article :
— Né à Quimper, le 11 juillet 1876, de parents israélites, élève au lycée, puis à l'École coloniale qu'il abandonne bientôt, Max Jacob promène son humeur vagabonde à travers diverses occupations peu lucratives, tandis que ses goûts artistiques, ses talents poétiques s'affirment. A Paris, campé à Montmartre, compagnon de Guillaume Apollinaire † 1918, il se lie d'amitié avec Pablo Picasso qui l'encourage à écrire des poèmes. L'année 1909 marque un tournant : une sorte de révélation que Dieu s'intéresse à lui, un sentiment de contact, une impression de présence ; jamais il n'oubliera ce choc ; il en est tellement bouleversé qu'il veut aussitôt se faire catholique et recevoir le baptême. Il a décrit plusieurs fois cette rencontre imprévue (dans La défense de Tartufe, Paris, 1919, p. 31 ; Récit de ma conversion, dans La vie intellectuelle, mars 1951, p. 54-66). Quand il raconta cette conversion à ses amis, peu le prirent au sérieux, non plus que le prêtre qu'il alla voir à Saint-Jean de Montmartre pour obtenir le baptême. Max Jacob découvrit en 1915 les Pères de Sion de la rue Notre-Dame des Champs, à Paris ; ceux-ci, conformément à leur vocation, instruisent cet israélite et lui donnent le baptême : Pablo Picasso fut son parrain. En 1920, un accident le fait réfléchir sur la vie qu'il mène et il comprend qu'il lui faut une existence plus conforme à sa foi ; il décide de s'éloigner de Paris, source pour lui de tant de tentations. Il réside désormais à Saint-Benoît-sur-Loire (avec des périodes de voyage et de retour à Paris, surtout de 1927 à 1936) : vie de travail, il publie un livre chaque année ; vie de prières, chaque jour méditation, messe, chemin de croix ; vie de charité, il aide, soutient, éclaire, communique sa lumière intérieure. Durant l'occupation allemande, son ascendance juive complique sa situation ; il se sait recherché par les occupants. En février 1944, ceux-ci emmènent Max Jacob à la prison de Drancy ; le 5 mars, il y meurt d'une broncho-pneumonie. Pour comprendre comment le Max Jacob de Montmartre est devenu l'ermite de Saint-Benoît-sur-Loire, on lira le Max Jacob d'André Billy (coll. Poètes d'aujourd'hui, Paris, 1946) et le témoignage de Jean Rousselot,

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.