Auteur : François GRAFFIN.
 
Tome 8 - Colonne 29
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Titre de l'article : JACQUES (DENYS) BAR SALIBI, évêque et théologien jacobite, † 1171.
Début de l'article :
— Originaire de Mélitène, Jacques, fils de Salibi, exerça d'abord la profession de rhéteur, puis devint diacre. A l'occasion de la guerre entre croisés et sarrazins sur le territoire d'Édesse, une discussion s'engagea sur la Providence, le traité (perdu) qu'il opposa à un écrit de son évêque Jean de Mardin, fut remarqué. Cette réponse cependant ayant paru « insolente », Jacques fut dénoncé auprès du patriarche Athanase VIII. Ayant interjeté appel, il fut relevé de sa condamnation et même, en 1154, promu évêque de Mar‛aš (Germanicia, en Cilicie). Il changea alors son prénom de baptême en celui de Denys. En 1155, on lui adjoignit l'évêché de Mabboug. Prisonnier des arméniens, il s'évada et se retira au couvent de Kalisura. Il en profita pour composer trois élégies sur la prise de Mar‛aš, comme il avait écrit auparavant deux poèmes sur la prise d'Édesse. En 1165, il refuse l'évêché d'Amid. En 1166, il prend une part active à l'élection et à la consécration de son compatriote Michel le syrien comme patriarche de l'Église jacobite ; il s'agit de l'auteur de la Chronique qui fournit la plupart de nos renseignements biographiques sur Jacques. Le discours de celui-ci lors de l'intronisation de Michel a été recueilli dans le pontifical jacobite actuel (éd. J.-B. Chabot, dans Journal asiatique, 10e série, t. 11, 1908, p. 87-115). Jacques accepta finalement le siège d'Amid (Diarbékir) et y fonda une école. Il y mourut le 2 novembre 1171 et fut enterré dans l'église de la Mère de Dieu, qu'il avait fait restaurer. Les oeuvres de Jacques Bar Salibi sont abondantes et variées : exégèse, théologie, controverse, liturgie, droit canonique, philosophie, histoire, etc ; la liste en est fournie, entre autres, par Michel le syrien ; les manuels et les encyclopédies la reproduisent et ordinairement analysent ces oeuvres. Jacques a commenté à peu près toute la Bible, en une vaste compilation, peu originale d'ailleurs ; c'est un résumé d'Éphrem, de Jean Chrysostome, de Moïse bar Képha et de Jean de Dara (voir notices). Les commentaires sur l'ancien Testament sont parmi les plus étendus que nous aient laissés les syriens, quoiqu'il y manque plusieurs livres. Jacques donne ordinairement deux...

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