Auteur : Willibrord-Ch. VAN DIJK.
 
Tome 8 - Colonne 35
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Titre de l'article : JACQUES DE GHAZIR, capucin, 1875-1954.
Début de l'article :
— Khalil Boutros Haddad naquit dans une famille chrétienne nombreuse et pauvre de Ghazir (Liban), le 1er février 1875. Après de bonnes études à Saint-Louis de Ghazir et à la Sagesse de Beyrouth, il enseigna l'arabe à Alexandrie (Égypte) ; c'est là qu'il découvrit sa vocation. Ayant vaincu les résistances de son père, il prit l'habit capucin à Beith Kasheban le 26 mars 1894 et fit profession l'année suivante. Dès le début de ses études cléricales, il prêche souvent en arabe. En 1903, il devient économe de la mission des capucins de la province de Lyon arrivés au Liban cette même année ; et il est chargé d'organiser un réseau d'écoles élémentaires (il y en aura jusqu'à 163), qu'il visitera de 1903 à 1914, sans cesser de prêcher et de confesser. Dès 1905, il établit le tiers-ordre : jusqu'en 1928, il fonde quarante fraternités groupant près de huit mille membres. Vers 1912, il lance la revue populaire Sadiq al Ayla (L'ami de la famille), qui paraîtra jusqu'en 1939. L'activité de Jacques de Ghazir s'étend. C'est au pied de calvaires ou de statues monumentales, inaugurés solennellement, qu'il fonde ses oeuvres charitables. En 1925, à Jall-el-Dib, près de Beyrouth, c'est l'institution Notre-Dame de la mer pour les prêtres âgés et les miséreux ; pour ces derniers, il fonde la congrégation des soeurs franciscaines de la Croix du Liban, approuvée en 1930 ; — en 1932, à Deir-el-Kamar, un orphelinat de jeunes filles et un asile de vieillards ; — en 1952, à Beyrouth, près de la statue du Christ-Roi dont il fait un pèlerinage national, c'est une maison pour prêtres âgés et une autre pour les retraites spirituelles, qui est le couronnement de son oeuvre. Assez rapidement, les autorités civiles aident ses diverses oeuvres caritatives, qui se multiplient (hôpital général, hôpital psychiatrique, asiles, maisons de formation pour sa congrégation de la Croix) ; en 1943, le gouvernement lui confie la réglementation de la mendicité publique et la rééducation des mendiants professionnels (la seule de ses oeuvres qui échoua). 36 En même temps, Jacques de Ghazir prêche en Syrie, Irak, Transjordanie, Turquie et Palestine. Devenu aveugle, Jacques de Ghazir mourut à Beyrouth le 26 juin 1954, après une vie d'audaces et...

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