— Giacomo Biancolini-Pancotto ou Paniscotti fut d'abord frère mineur de l'observance (1509), puis il passa chez les capucins de la province de Bari (1536). Prédicateur connu, il parcourut l'Italie ; on proposa son nom pour les évêchés de Raguse (Dalmatie) et de Bari. Il se fit le défenseur d'innocents opprimés par l'autorité civile, si bien qu'il se vit relégué au couvent de Mesagne (Brindisi), où il mourut en 1561, entouré d'une grande vénération. Jacques de Molfetta fit imprimer trois ouvrages à Venise, « aedibus Aurelii Pincii », les deux premiers sous son nom de famille, le troisième sous son nom de capucin : 1) Opus in expositione psalmi « Domine quis habitabit », 1535. — 2) Opus de S. Fidei articulis dialogo editum, 1535. — 3) I divini precetti dall'Angelo a Moisè divinamente dati e per il Verbo Incarnato Giesù... dichiarati.., 1543, 1548, 1562, 1570, 1575. Si l'efficacité de sa prédication a valu à Jacques de molfetta comme aux meilleurs apologistes de son temps le surnom de « marteau des hérétiques », ses ouvrages sont, par contre, de solides traités de théologie morale et spéculative. Une de leurs originalités est la forme de dialogue. Le premier livre (le troisième livre en sera une réduction réélaborée) est un exposé de la doctrine catholique sur le péché et l'Immaculée Conception, sur les lois divine, naturelle et humaine et les fautes qui les concernent. Le chapitre sur l'usure est particulièrement développé ; on sait que, pour s'opposer à ce fléau, Jacques de Molfetta fonda divers monts de piété. L'ouvrage fait dialoguer David et Salomon, si bien que le nouveau Testament, les Pères et les docteurs chrétiens n'y sont pas nommés ; il semble viser surtout les juifs auxquels est opposé l'ancien Testament selon sa version hébraïque. Le deuxième ouvrage est un dialogue, sur les principales vérités de la foi et les erreurs correspondantes, entre un apôtre et un philosophe ; il vise, lui aussi, à persuader les juifs. L'auteur s'arrête en particulier sur les trois principaux mystères chrétiens et sur le jugement dernier. Jacques de Molfetta ne s'occupe pas d'abord de la perfection de la vie chrétienne ; il ne peut pas être appelé un auteur spirituel, mais son...

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