— Né à Dijon en 1605, Jean Jacquinot fut admis dans la compagnie de Jésus le 4 juillet 1623. Il enseigna les
On doit à Jacquinot un ouvrage sur la dévotion à saint Joseph qui connut un certain succès : La Gloire de saint Joseph représentée dans ses principales grandeurs. Avec quelques exercices de dévotion... (Dijon, 1644, 748 p. ; rééd. par A. Carayon, Paris, 1854, 1862, et Bruxelles, 1889 ; trad. italienne, Modène, 1876). Jacquinot utilise saint Bonaventure, Jean Gerson, le dominicain Isidore de Isolanis et cite dans les marges bien d'autres auteurs de la patristique et du moyen âge. La lecture de la table des chapitres ferait penser que Jacquinot traite de nombreux points de théologie, comme le lien entre virginité et paternité spirituelle, « Jésus fruit des noces virginales » (ch. 2, n. 8), etc. Il n'en est rien : l'ouvrage utilise les développements médiévaux et modernes de la théologie de saint Joseph sans s'y étendre, sans même assez les expliquer ; il se situe de préférence au niveau d'une méditation affective. Le style, comme la pensée, est envahi par les images et les redondances de l'humanisme dévot.
Jacquinot a laissé encore un Bouquet sacre fait de pieuses affections envers Jésus (Châlons, 1646 ; Nancy, 1652) et un abrégé de la vie de saint Joseph, neuvaine de sermons prêchés à Nancy en 1650 (Nancy, s d ; cf Catalogue de la Bibliothèque nationale de Paris).
PH. Papillon, Bibliothèque des auteurs de Bourgogne, Dijon, 1742, P. 332-333. — Sommervogel, t. 4, col. 721. — J. de Guibert, La spiritualité de la compagnie de Jésus, Rome, 1953, p. 384. — P. Delattre, Les établissements des jésuites en France, t. 1, Enghien-Wetteren, 1949, col. 1222 ; t. 3, 1935, col. 710 et 744.
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