— Né à Trèves le 23 août 1841, Hieronymus Jaegen, après des études techniques à Berlin, fut ingénieur de 1863 à 1879. Sur décision royale du 7 mai 1873, il fut exclu du corps des officiers en raison de sa résistance au Kulturkampf hostile à l'Église. De 1878 à 1898, il dirige la Volksbank, banque catholique d'orientation sociale ; de 1899 à 1908, il est député au parlement du Land de Prusse. Il ne cesse de déployer une grande activité dans les associations catholiques et sociales. Mort à Trèves le 26 janvier 1919, il est, depuis 1959, enterré dans l'église paroissiale Saint-Paul de cette ville. Après sa mort, ses amis constituèrent une société dont le but est de continuer son oeuvre, le Jaegen-Bund. En 1939, le procès de béatification fut ouvert à Trèves. H. Jaegen, laïc resté célibataire, mena, dans la simplicité et l'ascèse franciscaines, une vie spirituelle extraordinaire ; il s'est distingué par sa charité et son intervention énergique en faveur des intérêts de l'Église. A partir de 1866, il reçut des grâces particulières, qui le conduisirent jusqu'au mariage mystique. H. Jaegen publia deux ouvrages : 1) l'un, à Dülmen, en 1883, sous le pseudonyme de Julius Mercator, Der Kampf um die Krone (la 3e édition porte son nom et le titre Der Kampf um das höchste Gut ; 6e éd. en 1938 ; traduction anglaise par B. Bittle, Catholic Life and Action, Milwaukee, 1935) ; c'est un précis ascétique de la perfection chrétienne au milieu du monde ; — 2) l'autre, à Trèves, en 1911, Das mystische Gnadenleben (la 4e édition, par I. Backes, Heidelberg, 1949, comporte une biographie que l'auteur avait rédigée lui-même en 1919, et une introduction de Martin Grabmann ; trad. française par A. Desguigues, La vie mystique. Precis et guide, Paris, 1936, et par M. Mathieu, La vie de grace mystique, Saint-Cénéré (Mayenne), 1971 ; trad. anglaise par W. J. Anderson, The mystic Life of Graces, Londres, 1936). Das mystische Gnadenlehen présente la pensée de Jaegen sur la mystique chrétienne. En s'appuyant sur ses propres expériences, qu'il soumettait à son...

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