Auteur : André DUVAL.
 
Tome 8 - Colonne 95
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Titre de l'article : JANDEL (ALEXANDRE-VINCENT), dominicain, 1810-1872.
Début de l'article :
— 1. Curriculum vitae. — 2. Écrits. — 3. Personnalité et influence. 96
1. Curriculum vitae.
— Né à Gerbéviller (Meurthe-et-Moselle) le 10 juillet 1810, Alexandre Jandel passa son enfance et son adolescence à Nancy jusqu'à son entrée au grand séminaire. En raison des troubles de 1830, il alla poursuivre ses études au séminaire de Fribourg en Suisse. Revenu à Nancy en 1833, il fut ordonné prêtre à Metz le 20 septembre 1834. Après deux ans d'enseignement de l'Écriture sainte au grand séminaire, il fut nommé en 1836 supérieur du petit séminaire de Pont-à-Mousson. Déjà préoccupé de trouver dans la vie religieuse le moyen d'assurer sa fidélité à ses obligations sacerdotales, ses contacts avec François Morin, supérieur des jésuites de Metz, l'amenèrent dès ce moment à décider de son entrée dans la compagnie de Jésus, dans un délai de trois ans. Jusqu'où allaient alors ses sympathies pour le cercle de jeunes laïques qui, autour de M. Guerrier de Dumast, militait à Nancy pour « l'alliance de l'esprit de foi avec l'esprit de liberté politique » (Th. Foisset, Vie du R. P. Lacordaire, Paris, t. 2, 1870, p. 26) ? Il ne fut pas du petit groupe (comptant déjà deux ou trois ecclésiastiques) qui dans ce but fonda en décembre 1837 l'association Foi et lumières ; du moins devait-il s'employer volontiers, en 1839-1840, à la faire connaître à Rome. Les idées libérales ne l'effraient pas encore. Lorsque, pendant l'hiver 1837-1838, l'abbé Lacordaire donne à Metz une série de conférences, l'abbé Jandel se dérange plusieurs fois de Pont-à-Mousson pour venir l'entendre ; il l'invite à s'adresser aux élèves du petit séminaire. Au supérieur qu'il voit pour la première fois, Lacordaire ne dit évidemment rien de son projet de restauration dominicaine en France, projet qui n'est pas encore définitivement arrêté et dont seuls dom Guéranger et Philippe de Villefort, jésuite de Rome, ont reçu la confidence. Jandel, quant à lui, envisage toujours d'entrer chez les jésuites aux vacances de 1839. A cette date, libéré de ses fonctions de supérieur à Pont-à-Mousson, il hésite sur sa...

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