Auteur : Boleslas MICEWSKI.
 
Tome 8 - Colonne 148
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Titre de l'article : JANSKI (BOGDAN), 1807-1840.
Début de l'article :
— Le co-fondateur de la congrégation des résurrectionistes, juriste et économiste de formation, publiciste par goût, se consacra aux oeuvres de bienfaisance et fut l'apôtre laïque des émigrants polonais établis en France après la chute de l'insurrection de 1830. Né le 26 mars 1807 à Domoslaw, il était le fils aîné de Pierre Janski, administrateur de domaines nationaux, et d'Agnès Hryniewicka. Dès 1813, il est écolier à Pultusk, où vient le rejoindre, en 1814, toute sa famille, privée du père, arrêté par l'occupant russe comme bonapartiste. Il termine ses études secondaires chez les bénédictins de Pultusk en 1822. Après une année d'enseignement au lycée de la ville, il se rendit à Varsovie, où, après les années d'université, il obtint les deux licences de droit et d'administration (1827), tout en gagnant sa vie et celle de ses cadets par des cours privés et des correspondances de presse. Ses études terminées, travaillant comme juriste, traducteur et correcteur à deux journaux de Varsovie, il 149 épousa, le 23 octobre 1828, Alexandra Zawadzka, fille de l'ancien colonel de lanciers de Napoléon, Augustin Zawadzki. Lauréat d'un concours national pour une bourse d'études à l'étranger, il poursuivit sa formation à Paris et à Londres. Ayant perdu la foi, il adhéra au saint-simonisme et en devint un prosélyte fervent. L'insurrection polonaise de 1830 en fit un de ses agents à l'étranger. En 1832, devenu membre permanent de la Société littéraire polonaise à Paris, il fréquenta Adam Mickiewicz (1798-1855) et surveilla la traduction française des oeuvres du poète. Lié d'amitié avec Henri Lacordaire et Philippe Gerbet (DS, t. 6, col. 295-300), il revint à la foi, sans toutefois reprendre la pratique religieuse. Il prit part à la fondation et à l'organisation de la bibliothèque polonaise de Paris, sans cesser de publier sur la Pologne dans diverses revues et encyclopédies françaises. Définitivement converti et membre d'une association de Frères unis, qui voulait aider matériellement et spirituellement les polonais exilés mais qui se disloquait, Janski prit l'initiative de fonder une nouvelle confrérie d'aide aux exilés (1835) en vue de travailler à la rechristianisation du monde moderne par la sainteté vécue au sein du laïcat. Ayant recruté de nombreux adhérents, il...

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