Auteur : Benjamin DE TROEYER.
 
Tome 6 - Colonne 1208
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Titre de l'article : GUILLAUME DE GOUDA frère mineur, 15e siècle.
Début de l'article :
— On sait peu de choses de la vie de Guillaume ; né probablement à Gouda (Pays-Bas) avant 1458, il fut inscrit le 16 février 1473 comme étudiant « in artes » à l'université de Louvain, avant d'entrer chez les frères mineurs de l'observance de la province de Cologne. On ignore la date de sa mort. Vers 1484 parut à Cologne son traité sur la messe : Expositio mysteriorum misse et verus modus rite celebrandi, avec le sous-titre Tractatus de expositione misse editus a fratre Guilhelmo de Gouda ordinis minorum de observantia. Ce petit livre, qui comporte environ 38 pages in-8°, connut un énorme succès en son temps. En effet, on énumère 32 éditions entre 1484 et 1509, la plupart dans les Pays-Bas (Deventer), mais aussi à Anvers, Cologne, Leipzig et Strasbourg (cf D. van Heel). Dans le cadre d'un renouveau général de la vie spirituelle, but poursuivi par les observants, l'auteur a voulu instruire en premier lieu les prêtres : il leur inculque le devoir de comprendre ce qu'ils disent et ce qu'ils font pendant la messe et il insiste particulièrement sur la préparation immédiate. Il veut aussi que les prêtres instruisent les laïcs afin qu'ils se pénètrent des mystères de la vie du Christ, symbolisés dans les diverses parties de la messe. La messe est, dit-il, la représentation de toute la vie du Christ : sa vie avant sa passion est représentée avant le canon, sa passion depuis le Te igitur jusqu'au Pax Domini et enfin sa résurrection à laquelle la communion nous unit. Les rapprochements sont expliqués allégoriquement et donnent lieu à des considérations profondément pieuses. Ce traité est un important document. Il décrit minutieusement les usages locaux (à Cologne, semble-t-il) de l'époque, comme l'emploi des tropes pendant le Gloria, la coutume de laisser baiser par le peuple le livre fermé de l'Évangile, l'Orale pro me fratres, etc. D'après Guillaume, le mot collecta signifie que le prêtre « rassemble » et offre à Dieu les intentions du peuple (conscius secretorum petita populi colligit et offert Deo). Dans les grandes lignes, Guillaume suit, selon Schlager, les anciens auteurs qui ont écrit sur la messe, Jean Beleth, Sicard de Crémone, Innocent III, Guillaume...

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