Auteur : Paul VIAL.
Tome 8 - Colonne 170
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Titre de l'article : JARICOT (MARIE-PAULINE), 1799-1862.
Début de l'article :
— Née à Lyon le 22 juillet 1799, Marie-Pauline Jaricot était la dernière des sept enfants d'un négociant en soie qui s'enrichit sous l'Empire. Après une période de vie mondaine, interrompue, en 1814, par une grave maladie et par la mort de sa mère, Pauline se convertit brusquement, pendant le carême de 1816, sous l'influence d'un sermon de l'abbé Jean Würtz, vicaire à Saint-Nizier à Lyon. Elle se jette alors, non sans outrance, dans des activités charitables auprès des incurables de l'Hôtel-Dieu et des pauvres, et fait le voeu de chasteté.
Se sentant une vocation de victime, elle recrute, en 1817, un groupe de « Réparatrices du Coeur de Jésus » méconnu et méprisé, et, sur l'ordre de l'abbé Würtz, son directeur, elle commence à écrire son autobiographie, Histoire de ma vie.Vers les années 1815-1820, l'intérêt se réveille pour les missions. Aux Missions étrangères de Paris qui s'occupent surtout de la Chine, une association est organisée, en 1817, pour la propagation de la foi ; elle demande à ses adhérents des prières et parfois, semble-t-il, une collecte d'un sou par semaine, comme font les anabaptistes anglais. En 1818, Pauline Jaricot adhère à cette association et lui recrute des membres, à Lyon, parmi ses Réparatrices, et à Saint-Vallier (Drôme), parmi les ouvrières de l'usine de son beau-frère. A l'automne de 1819, Pauline trouve brusquement un plan d'organisation des collectes restées jusque-là modestes et irrégulières : grouper dix associés donnant un sou par semaine sous un chef de dizaine qui recevrait leur collecte, puis dix chefs de dizaines sous un chef de centaine, puis dix chefs de centaines qui centraliseraient ainsi les collectes de mille associés. Approuvée par l'abbé Würtz, elle applique son plan dès 1820 et fait ses premiers versements aux missions étrangères pour la Chine. L'association se développe assez rapidement. Mais les sulpiciens organisent aussi des quêtes pour leurs missions d'Amérique. Pour éviter la concurrence, la congrégation lyonnaise des Messieurs, dont plusieurs membres étaient en relation avec Pauline, décide le 3 mai 1822, de généraliser l'oeuvre des prières et des collectes à toutes les missions du globe. Ainsi fut fondée l'
Œuvre de la Propagation de la Foi. Pauline ne sera désormais...
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