Auteur : Paul BAILLY.
 
Tome 8 - Colonne 173
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Titre de l'article : JAUFFRET (ANDRÉ-JOSEPH), évêque, 1759-1823.
Début de l'article :
— Né le 13 décembre 1759 à La Roquebrussane (Var), André-Joseph fut élève au collège de Toulon, au séminaire et à l'université d'Aix-en-Provence. Prêtre et chanoine de la collégiale d'Aulps, il s'initie au ministère dans les communautés sacerdotales de Saint-Roch et de Saint-Sulpice, à Paris. Rapidement, il dénonce la politique anti-religieuse de la Révolution, notamment dans les Annales de la Religion et du Sentiment, qu'il rédige avec Ambroise Sicard, de 1791 au 10 août 1792. Il se réfugie alors à Orléans, puis en Provence, où il contribue au maintien de la foi. En 1796, il collabore à Paris avec A. Sicard et S.-A. de Boulogne à la rédaction des Annales religieuses. Après le Concordat de 1802, Joseph Fesch, son condisciple au séminaire d'Aix, le prend comme vicaire général à Lyon et, un peu plus tard, à la grande aumônerie. Nommé évêque de Metz (août 1806), Jauffret entoure d'une sollicitude particulière les congrégations religieuses, les séminaires et les écoles, sans négliger pour autant la réorganisation d'un diocèse qui englobe les départements de la Moselle, des Forêts (Luxembourg) et des Ardennes. S'il se voit promu à l'archevêché d'Aix-en-Provence (1811), il n'accepte, faute de ratification par le Saint-Siège, qu'à titre d'« administrateur, sede vacante » ; dès la chute de l'Empire, il retrouve son évêché de Metz. Il mourut à Paris dans la nuit du 12 au 13 mai 1823. Jauffret a beaucoup écrit (accompagnant souvent son nom de ses prénoms : Gaspard-Jean-André-Joseph) ; certaines de ses oeuvres ont pu être reprises par ses frères Louis-François et Joseph (ce dernier, 1781-1836, attaché au ministère des Cultes sous Portalis), ou son neveu André-Gustave, chanoine de Metz. Souvent dues aux circonstances, elles répondent à un double souci apologétique et spirituel : pendant la Révolution et ensuite, il importait de défendre la foi contre les attaques dont elle était l'objet et d'instruire les fidèles ; 174 il fallait aussi nourrir leur vie chrétienne. Sans vouloir tout citer, nous retiendrons : De la Religion (sous trois titres : à l'Assemblée nationale, Paris, 1790 ; aux législateurs, 1796 ; aux Français, 1801,...

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