— La biographie de Jean d'Amalfi est pauvre. On sait seulement que ce moine traduisit du grec en latin, à la demande du comte Pantaléon d'Amalfi, des légendes hagiographiques. Pour réaliser ce travail, qui allait rapidement se répandre sous le titre de Liber de miraculis, Jean se rendit au monastère de la Panagia de Balukli, près de Constantinople. Ce livre présente quarante-deux récits monastiques disposés selon des thèmes empruntés aux vertus morales. Jean compléta aussi le De obitu sancti Nicolai de Jean de Naples et traduisit une légende de sainte Irène.
Jean se lamente de la rusticité de sa traduction ; même si cette constatation n'est pas toujours surfaite, la latinité de ce Liber de miraculis est digne d'intérêt. Le fonds du récit est tiré de la Bible ; les sources, évidentes, sont le Pré spirituel de Jean Moschus, les récits de Daniel de Scété et les visions d'Anastase le sinaïte (DS, t. 1, col. 546-547).
Éditions des oeuvres par M. Hoferer (Ioannis monachi Liber de miraculis, Wurtzbourg, 1884) et par Michel Huber (Johannes monachus, Liber de miraculis. Ein neuer Beitrag zur mittelalterlichen Mönchsliteratur, Heidelberg, 1913 ; cf Analecta bollandiana, t. 33, 1914, p. 363-365).
M. Manitius, Geschichte der lateinischen Literatur des Mittelalters, t. 2, Munich, 1923, p. 422-424 (indication de la tradition manuscrite). — A. Hofmeister, Der Uebersetzer Johannes und das Geschlecht Comitis Mauronis in Amalfi, dans Historische Vierteljahresschrift, t. 27, 1932, p. 225-284.
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