Titre de l'article : GUILLAUME D’HIRSAU (bienheureux), bénédictin, † 1091.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres. — 3.
Mouvement d'Hirsau.
— Originaire de Bavière, entré dès son plus jeune âge, comme oblat, à l'abbaye bénédictine de Saint-Emmeran de Ratisbonne, Guillaume devint abbé d'Hirsau, dans le diocèse de Spire, en 1069. C'était un homme de bon sens, perspicace et loyal, qui exerça un profond ascendant sur ses contemporains : on le respectait, on se faisait moine sous sa direction, au point que d'une petite abbaye il réussit à faire le centre d'une confédération monastique. Il séjourna à Rome en 1075-1076, années importantes dans le pontificat de Grégoire VII ; celui-ci confirma les privilèges d'Hirsau. Ce séjour romain fut à l'origine du mouvement d'Hirsau dont il consacra les bases idéologiques. L'abbaye suivait jusqu'alors l'observance lotharingienne. Après avoir rencontré, en 1079, le légat apostolique Bernard, abbé de Saint-Victor de Marseille, et Ulric, prieur de Cluny, Guillaume se décida à adopter le coutumier clunisien. Saint Hugues, abbé de Cluny, lui conseilla de l'adapter opportunément aux circonstances locales. Après des remaniements, ces coutumes furent promulguées par Guillaume vers 1083-1088. Guillaume reconstruisit, en l'agrandissant, son monastère, dont l'église fut consacrée le 2 mai 1091 ; l'imitation de ces constructions répandit un type d'architecture qui fut parfois attribué à une « école d'Hirsau ». Il mourut le 5 juillet 1091 ; il reçut le titre de bienheureux et il est inscrit au martyrologe romain en date du 4 juillet.
1° Consuetudines Hirsaugienses :
il s'agit du coutumier utilisé à Hirsau et dans les abbayes ou monastères qui en dépendaient. La source principale en est le coutumier clunisien d'Ulric (PL 149, 633-738), plutôt que celui de Bernard (M. Herrgott,
Vetus disciplina monastica.., cité
infra, p. 133-364) ; il en suit la disposition générale, en y introduisant diverses coutumes propres. Ce coutumier comprend deux livres, précédés d'un prologue ; le premier livre traite surtout de la vie pratique quotidienne et de l'observance proprement dite, tandis que...
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