— Né vers 1290 à Baconsthorpe en Angleterre, il étudia la théologie à Oxford (1312) et à Paris, où il fut maître régent en 1324. De 1326 à 1333, il fut provincial de son ordre en Angleterre, puis il enseigna à Cambridge et à Oxford. Il mourut en 1348 à Blakeney ou à Londres. Il fut un théologien très fécond ; sur la question de l'Immaculée Conception il passa graduellement de la position d'adversaire (1324) à celle de défenseur convaincu en 1340.

A part son oeuvre théologique (Quodlibeta, Commentaire des Sentences), il écrivit quatre petits traités, dans lesquels il développe le thème de Marie et d'Élie patrons de son ordre. Dans le Tractatus super regulam ordinis carmelitarum, il propose la Règle comme une imitation de la vie de Marie ; son Speculum de institution et le Compendium historiarum et iurium conjuguent le patronage de Marie et l'imitation du « Père de l'ordre », Élie ; la Laus religionis carmelitanae est une élaboration allégorique des mêmes thèmes.

Les trois premiers traités ont été édités dans Speculum ordinis fratrum carmelitarum, Venise, 1507, f. 51v-53v, 56r-57r ; le dernier est à Oxford, Bodleian Library, ms Selden supra 72, f. 20r-41r ; une édition critique de ces quatre textes est en préparation. — Les notes de Baconthorp sur l'évangile de saint Matthieu ont été éditées par B. Smalley, dans Mediaeval and Renaissance Studies, t. 4, 1958, p. 91-145.

L'oeuvre fondamentale sur Baconthorp est celle de B. Xiberta, De scriptoribus scholasticis saeculi XIV ex ordine carmelitarum, Louvain, 1931, p. 167-240. — G. Couto, Doctrina Ioannis Baconthorpe de Immaculata Conceptione, dans Carmelus, t. 2, 1955, p. 54-84 ; Ioannis Baconthorpe textus de Immaculata Conceptione, ibidem, p. 216-303 (éd. L.M. Saggi). — A. Staring, dans Catholicisme, t. 6, 1964, col. 588-589.

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