— Originaire du diocèse de Lincoln, Jean devint maître ès arts à l'université de Cambridge en 1370 et fut proctor de la même université en 1370-1371 ; docteur en théologie en 1384, il est élu cette même année chancelier et reste en fonction jusqu'en 1386. Avant et peut-être après avoir exercé cette haute charge, il est recteur de l'église de Collingham dans le comté de Nottingham ; en 1390, il est inscrit sur la liste universitaire des pétitions au pape pour postuler un canonicat prébendé dans le diocèse de Lincoln ; en 1398, un document lui donne licence d'entendre les confessions dans le diocèse d'York. Voir A. B. Emden, cité infra. Jean a laissé quelques homélies. Mais il est surtout connu comme auteur de la Pupilla oculi. Cet ouvrage, comme le titre l'insinue, est une abréviation de l'Oculus sacerdotis de Guillaume de Pagula (cf DS, t. 6, col. 1227-1229), rédigée en 1380 (d'après le ms Peterhouse 120) ou en 1385 (ms Corpus Christi College 255). Sur les mss et leur diffusion, voir L. E. Boyle, A Study of the Works attributed to William of Pagula, thèse, 1956, déposée à la Bodleian Library, mss D. Phil. d. 1710 et 1711, p. 402-410. L'ouvrage eut une grande popularité ; édité à Londres par A. Agge et à Paris par W. Hopil en 1510, il fut encore imprimé plusieurs fois à Rouen, Strasbourg et Paris entre 1510 et 1521 (cf Short-title Catalogue of Books printed in France... from 1470 to 1600 now in the British Museum, Londres, 1924, p. 86-87). Dans sa préface, l'auteur explique qu'il veut fournir aux prêtres, soucieux de brièveté et peu intéressés par les lettres, un manuel complet et peu coûteux. La Pupilla oculi n'est pas un simple résumé de l'Oculus sacerdotis. Jean de Burgo fait un choix dans l'abondante matière de Guillaume et a soin d'éviter les répétitions ; son traité est clairement et logiquement ordonné ; il intègre ce qui concerne l'administration du sacrement de pénitence (pars oculi de Guillaume) dans le livre qui traite de ce sacrement ; la sinistra pars de l'Oculus forme ainsi le cadre de la Pupilla, tandis que...

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