— Il naquit le 24 juin 1386 à Capestrano (L'Aquila) ; il mourut (après la victoire de Belgrade) le 23 octobre 1456 à Ilok (Villacum ; distinct de Villach en Carinthie), sur le Danube. — 1. Vie. — 2. Personnalité religieuse. — 3. Sources. — 4. Travaux. L'orthographe de son nom n'a pas peu causé de confusions. Notre Jean semblerait devoir être appelé : ou de (di, of, von) Capestrano (distinct de Capistrano en Calabre), ou tout simplement (suivant l'adjectif latin de son lieu de naissance) Capistranus (Capistran, Capistrano, Capistranói, Kapistran, etc). Déjà, après la Réforme protestante, dans les procès de canonisation et en particulier chez l'historien L. Wadding (cf Archivum franciscanum historicum = AFH, t. 33, 1940, p. 427), il fut nommé « saint Capistran » (cf Franziskanische Studien = FS, t. 52, 1970, p. 314-315). Le 19e siècle a introduit beaucoup de formes hybrides. Les instances qui furent faites auprès de la congrégation des Rites pour que soit décerné à Jean, en même temps qu'on le canoniserait (1690), le titre d'« apôtre de l'Europe », n'aboutirent pas complètement (cf AS, 23 octobre, t. 10, p. 427-432) ; c'est après la lettre de Pie XII Quo asperioribus fluctibus (AAS, t. 47, p. 714-716), en raison du renouveau du culte de Capistran et aussi des efforts modernes pour une Europe chrétiennement unie, que ce titre prit un sens nouveau et une nouvelle valeur. La fête du saint, célébrée originairement au dies natalis, le 23 octobre, puis le 28 mars, a été rétablie à sa première date dans le calendrier universel de l'Église. Sa tombe, à Ilok, très tôt lieu de nombreux pèlerinages, fut détruite par les turcs en 1526 et son corps est perdu (cf FS, 317 t. 4, 1917, p. 308), mais son culte, avant la Révolution française, était répandu dans tout l'Occident. L'histoire de l'art le montre comme un saint typique du baroque (cf FS, t. 52, 1970, p. 289, 339).

1. Vie.

— Fils d'un baron « nordique » (on le crut longtemps allemand, parce que les descendants de sa famille s'appelaient...

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