Auteur : Manuel de CASTRO.
 
Tome 8 - Colonne 323
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Titre de l'article : JEAN DE CARTHAGÈNE (CARTAGENA), jésuite, puis franciscain, 1563-1618.
Début de l'article :
— Jean de « Carthagène » n'est pas né, comme on l'a pensé longtemps, dans la ville espagnole de ce nom, mais à Madrid. Entré en 1580 dans la compagnie de Jésus (province de Castille), il fait son noviciat à Medina del Campo et sa théologie au collège de Salamanque (1584-1588). Les catalogues triennaux de sa province permettent de le suivre dans ses différents postes : professeur de philosophie à Léon (1590-1592), en résidence à Villagarcia de Campos (1593) ; professeur de théologie au collège de Salamanque (1596), il est transféré l'année suivante, en raison de son enseignement suarézien, à Léon, puis à Valladolid, où il fait profession des quatre voeux (17 mai 1598). Après vingt-trois ans de vie dans la compagnie, un décret du supérieur général Claude Aquaviva (18 mars 1602) l'autorise à passer dans un ordre mendiant de son choix. Il n'est pas impossible que l'antimolinisme de Cartagena, devenu franciscain, remonte au temps où il était jésuite et qu'il explique, au moins en partie, son désir de changer d'ordre religieux. Cartagena choisit l'ordre franciscain ; il commence son noviciat en juin 1602 au couvent d'El Abrojo (Valladolid), de la province de la Conception. Il fait profession l'année suivante à Palencia. Peu de temps après, il est nommé premier lecteur de théologie au couvent romain de Saint-Pierre « in Montorio » (1606), charge qu'il occupera dix ans. Durant cette étape romaine de sa vie, Cartagena fut au service du pape Paul V, son ami et protecteur. En août 1617, il se lia d'amitié avec William Cecil, baron de Roos, récemment converti au catholicisme. Chargé de mission auprès du vice-roi de Naples, Pedro Giron, duc d'Osuna, il partit en compagnie de Cecil, mais tous deux moururent en chemin, Cecil le 10 juillet 1618, Cartagena probablement le 8. Cartagena est surtout un théologien ; il a beaucoup écrit, soit à l'occasion des controverses de son temps (controverse De auxiliis, défense de la politique papale contre Venise), soit des traités doctrinaux. Les plus intéressants de ces derniers sont à chercher dans ses Homiliae catholicae ; le terme d'homilia recouvre en effet dans le cas présent ceux de tractatus ou de disputatio. On y trouve une théologie positive très...

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