Auteur : Réginald GRÉGOIRE.
 
Tome 8 - Colonne 327
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Titre de l'article : JEAN DELLE CELLE (bienheureux), bénédictin, † vers 1396.
Début de l'article :
— Originaire de Florence, où il naquit vers 1310 dans la famille Catignano, Jean devint abbé de la Sainte-Trinité de Florence. A la suite d'une accusation de magie, il aurait été contraint de renoncer à l'abbatiat pour se voir ensuite emprisonné durant un an à Pitiana, près de Vallombreuse. Avant cette condamnation, il écrivit une lettre de repentir à son ami Simon de Cascia, ermite de Saint-Augustin † 1348 (publiée par N. Mattioli, Il Beato Simone da Cascia ed i suoi scritti editi ed inediti, Rome, 1898, p. 392-410). Libéré en 1349 et remis sur le siège abbatial de la Sainte-Trinité, il eut alors une activité épistolaire où se manifestent l'étendue de sa culture, la vigueur de son style et la force de ses convictions. Ayant renoncé à sa charge, il se retira dans l'ermitage des Cellules (d'où lui vint son nom « delle Celle ») ; il y vécut plus de quarante ans. Ses correspondants furent nombreux ; parmi eux se distingue 328 surtout sainte Catherine de Sienne qui lui écrivit en 1376 et 1378, et qui le rencontra à diverses reprises à Florence et à Sienne. Jean fut toujours convaincu de l'authenticité de l'idéal « engagé » de Catherine et de sa sainteté ; il le prouve en une lettre à son disciple Barduccio di Piero Canigiani (éd. B. Sorio, Lettere del Beato Giovanni delle Celle, Rome, 1845, lettre 26) ; on raconte même que la sainte apparut à Jean pendant que celui-ci célébrait la messe en son honneur. S'il fut un adversaire des « fraticelli » (cf F. Tocco, L'eresia dei Fraticelli e una lettera inedita di Giovanni.., dans Rendiconti della R. Accad. dei Lincei, t. 15, 1906, p. 3-18, 188-190), Jean fut un admirateur de sainte Angèle de Foligno † 1309 et du bienheureux Jean Colombini † 1367. Des hommes illustres recouraient à sa direction : Guido del Palagio, Carlo di Battifolle, Agnolo Torini. Il mourut dans son ermitage un 10 mars, peut-être en 1396. S. Ekwall a retrouvé une note dans le ms Florence, Medic. Laurenziana, Asburnham 896, f. 19r, selon laquelle il serait mort en avril ou mai 1394 (Quando morì il B. Giovanni.. ?, dans Rivista di storia della Chiesa in Italia, t. 5, 1951, p. 371-374). Le culte de bienheureux est attesté dans l'ordre de Vallombreuse très vite après la mort de Jean (cf Girolamo...

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