Auteur : André RAYEZ.
 
Tome 8 - Colonne 329
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Titre de l'article : JEAN LE CHARTREUX, † 1483.
Début de l'article :
— Né à Venise, Jean (appelé aussi Jean de Venise et Jean de Dieu) appartient à la chartreuse de Saint-André du Lido, près de Venise, dont il fut prieur. Il devint également prieur de la chartreuse de Padoue (1471-1473 ?). Il est mort à Venise le 30 décembre 1483. 1. Cinq de ses ouvrages ou opuscules, écrits en latin, furent publiés séparément et aussi ensemble à Venise, chez N. Jenson, en 1480 (on trouve le recueil à Paris, Bibl. nat. Rés. D. 8237) : 1° Nosce te ; — 2° Corona senum ; — 3° De immensa charitate ; — 4° De humilitate interiori et patientia vera ; — 5° Libellus de praeparatione infirmorum, flos vitae interpretata. Ces ouvrages sont très différents de ton. Le plus important au point de vue spirituel est le Nosce te. Le Nosce te (112 f. ; réédité à Heidelberg en 1489) est adressé à des religieux. C'est une sorte de guide de vie spirituelle, divisé en trois livres ; il présente la « vie active » et la « vie contemplative », donne des conseils aux contemplatifs, d'après les écrits des auteurs spirituels ou les exemples des saints, et précise les signes de la contemplation. Au travers des subdivisions surabondantes, on pourrait relever des sources privilégiées de l'auteur, des notions spirituelles importantes, voire des éléments d'une synthèse ascétique et mystique. L'Écriture est constamment citée ; c'est souvent à partir du commentaire de scènes bibliques (ancien et nouveau Testament) que Jean présente son enseignement ; c'est, par exemple, à partir de la trame de l'épisode des « cinq pains et des deux poissons » qu'il suit le progrès de la vie active et de la vie contemplative. Pour notre auteur, la vie contemplative « circa Dei dilectionem et visionem ejus necnon omnium spiritualium rerum cognitionem versatur, gratia specialissima attrahente et erudiente » (liv. 1, 3e p.). A la suite de saint Augustin, qu'il cite longuement, il confronte Marthe et Marie ; de Marie, il loue la « beata rusticitas simplex et recta et igne divina succensa » et il lui envie sa « sapientia contemplationis » (liv. 1, 3e p., c. 8). Le contemplatif est attiré vers la claire...

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