Auteur : Gérasime ANTROPIUS.
 
Tome 8 - Colonne 468
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Titre de l'article : JEAN DE DIEU (saint), fondateur de l’ordre des hospitaliers dits de Saint-Jean de Dieu, 1495-1550.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. L'ordre des hospitaliers.
1. Vie et oeuvres.
— Celui qui devait devenir Jean de Dieu naquit en 1495 à Montemor-O-Novo, dans la province portugaise d'Alemtéjo, au diocèse d'Evora. On ignore son patronyme : le nom de Cidade ou de Ciudad qu'on lui attribue souvent n'est pas prouvé historiquement. Son existence est divisée en deux étapes, d'abord une vie mouvementée semée d'appels intérieurs, puis une vie consacrée au service du Christ dans ses membres souffrants. Dès l'âge de huit ans, Jean est entraîné en Espagne par un étudiant vagabond qui l'abandonne à Oropesa 469 (Nouvelle-Castille) ; il y est recueilli et adopté par un homme de bien, dénommé le « mayoral », qui gère les troupeaux du comte d'Oropesa. Jean devient berger, puis écuyer du comte. Son premier biographe, François de Castro, qui est assez fidèle, nous rapporte qu'il arrivait au jeune homme de penser : « Ne vaudrait-il pas mieux soigner les pauvres du Christ que ces bêtes des champs ? » A vingt-huit ans, Jean « cède au désir de voir le monde et de jouir des libertés des gens de guerre » (ibidem) ; il s'engage comme soldat de Charles Quint en lutte contre la France. Blessé devant Fuentarrabia en 1523, Jean s'estime sauvé d'une manière inespérée par l'intervention de la Vierge Marie. Il est de nouveau sous les armes en 1532 en Autriche, défendant Vienne contre les turcs de Soliman II. Ayant recouvré sa liberté de mouvement, il revient dans son pays natal à la recherche des siens ; il apprend de son vieil oncle que sa mère mourut de chagrin après la perte de son fils et que son père devenu franciscain est mort lui aussi, à Lisbonne. Jean décide alors d'imiter le détachement de son père ; il se fait serviteur bénévole, sans gages, d'un gentilhomme portugais exilé à Ceuta (Afrique), propagandiste de livres religieux à Gibraltar, puis à Grenade, où il arrive en 1538. C'est à Grenade que l'appel définitif de Dieu l'atteint à travers la parole de saint Jean d'Avila (supra, col. 270), le 20 janvier 1539. Jean découvre le vide de sa vie passée, décide de se repentir. A la suite d'une pénitence publique effrayante, il est enfermé comme...

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