— Né à Dorsten (Westphalie) vers 1430, Jean Bauer fut immatriculé à l'université d'Erfurt en 1454. On ignore le lieu et la date de son entrée chez les ermites de Saint-Augustin ; peut-être avait-elle déjà eu lieu à Osnabrück avant 1454, ou bien elle se produisit après l'année passée à l'université d'Erfurt. Au début de 1464, Jean est baccalaureus ; il devint maître en théologie le 14 octobre 1465. De 1467 à 1470, il fut provincial de la province de Thuringe-Saxe ; avec son appui, le couvent d'Erfurt fut réformé en 1474. Jean est encore mentionné au début de 1480 comme professeur à l'université de cette ville, où il mourut en 1481 (d'autres sources donnent 1484). Jean de Dorsten s'acquit auprès de ses contemporains la réputation d'un grand religieux, d'un prédicateur et d'un savant ; on louait la profondeur et la justesse de son jugement. Il a vigoureusement soutenu par écrit et par oral, comme d'autres à son époque, qu'une réforme de l'Église était nécessaire. Seule, une fraction de ses écrits nous est parvenue. Sa Lectura super Isaiam, le traité De cognitione angelorum et hominum, ainsi que les traités ascétiques De vitiis linguae et Consolatorium contra mortis metum ont disparu. On garde, en manuscrits ou imprimés, bon nombre de questions théologiques et de traités sur les problèmes de ‘heure. En particulier, les opuscules suivants concernent l'histoire de la vie religieuse de l'époque : De celebratione missarum ; — Quaestio quodlibetalis de tertio statu mundi soutenue en 1465 à l'université d'Erfurt ; il y combat les idées eschatologiques nourries de joachimisme d'un conventicule ; — Quaestio… de jubilaeo et de ceteris peregrinationis indulgentiis (1474) ; — 481 extrait d'un Tractatus de indulgentiis (même date) ; — deux écrits au sujet d'hosties « sanglantes », à Wilsnack (Brandebourg ; cf J. Aliendorff, Wilsnack, LTK, t. 10, 1965, col. 1171, bibliographie) et à Gotha ; — une Defensio virginitatis in divo Hieronymo (vers 1478) ; — deux petits traités ascétiques, De quindecim gradibus peccatorum et

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