— On ne sait rien de la vie de Jean de Düren. Wadding en parle à deux reprises, dans ses Annales minorum aux années 1410 (n. 18, t. 9, Quaracchi, 1932, p. 428) et 1468 (n. 4, p. 501-502). Les bibliographes le célèbrent comme théologien, moraliste et prédicateur, et ils énumèrent ses oeuvres, qui sont toutes inédites. Les catalogues de manuscrits signalent des traités de morale : De septem peccatis mortalibus (inc. « Cum confessor idoneus »), De occultis vitiis (inc. « Est via, quae videtur »), De manifestis vitiis, De confessione ; et 482 des recueils de sermons : Quadragesimale (inc. « Sanctificate ieiunium »), De tempore, De sanctis. A la bibliothèque municipale d'Amiens on trouve un recueil (ms 481) qui contient un De septem peccatis capitalibus (f. 103r-153v) avec le même incipit que le De septem peccatis mortalibus ; il y a toute vraisemblance qu'il s'agit du texte de Jean de Düren. Ce traité, à l'adresse des confesseurs, permet de juger des péchés capitaux (ils sont longuement analysés) et de leur filiation, de discerner les péchés mortels des véniels. L'auteur s'appuie sur la Somme théologique de saint Thomas, mais principalement sur la Summa confessorum de Jean d'Erfurt, franciscain du 13e-14e siècle, dont il reprend le schéma. Suit une sorte de De confessione, qui présente le mode et la qualité de la confession, et ses quinze conditions (renvoyant pour le contenu de l'accusation à ses « decem praeceptis » et « septem vitiis »). Vient alors un Tractatus de decem praeceptis. Le De occultis vitiis serait-il le même traité que le De occultatione vitiorum sub specie virtutum, que A. Zumkeller attribue à Henri de Friemar l'ancien † 1340 (DS, t. 7, col. 192-193) ? Ils ont le même incipit. Rappelons que le recueil d'Amiens commence par le De gestis trium regum de Jean de Hildesheim et le De miseria humanae condicionis d'Innocent III (voir les notices de ces auteurs). Wadding, Scriptores.., p. 138. — Sbaralea,...

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