Auteur : Daniel STIERNON.
 
Tome 8 - Colonne 501
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Titre de l'article : JEAN EUGÉNICOS, écrivain byzantin, vers 1400-1455.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— La naissance de Jean à Constantinople est à placer quelques années après celle de son frère aîné, plus célèbre, Marc d'Éphèse (1391-1392). Originaire de Trébizonde, leur père, Georges, était diacre, sakelliou de la Grande Église, hymnographe à ses heures et didascale, mais il mourut trop tôt (vers 1405) pour que Jean puisse profiter longtemps de son enseignement. Sans doute est-ce à Mistra même (Péloponnèse) que celui-ci fréquenta Gémisthe Piéton, peut-être comme élève. En tout cas, Jean semble bien avoir séjourné en Morée entre 1420 et 1430. Marié et diacre, il remplit au patriarcat oecuménique les fonctions de notaire et de nomophylax, troisième charge de l'officialité patriarcale. Son retour à Constantinople est antérieur à 1435, date à laquelle Jean Tortelli (le futur conseiller de Nicolas V et le premier « custode » de la Bibliothèque vaticane) atteste avoir reçu du papas Jean Eugénicos des leçons, de grec vraisemblablement (E. Legrand, Cent dix lettres grecques de François Filelfe, Paris, 1892, p. 140). En qualité d'archiviste, Jean accompagna, en novembre 1437, le patriarche Joseph au concile de Ferrare qu'il quitta dès le 15 septembre 1438, par peur de la peste et par opposition farouche à la réconciliation gréco-latine. Rentré à Constantinople au cours de l'été de 1439, il mit tout en oeuvre pour faire échouer le concile de Florence. Exilé au Péloponnèse, où il bénéficia des libéralités du despote (Théodore II ?) et où il poursuivit sa propagande antiunioniste en plein accord avec son frère Marc † 1444, il revint dans la capitale (1447-1450) et, entre autres pérégrinations, fit un voyage à Trébizonde, patrie de ses ancêtres. C'est en Laconie qu'il passa les dernières années de sa vie, administrant, quoique simple diacre, la métropole de Lacédémone (Sparte) et exhortant les grecs à préférer le turban à la tiare. Il honora d'un thrène la chute de Constantinople (1453) et dut mourir peu de temps après. Certains le font vivre jusqu'en 1458 (Lampros, Παλαιολόγεια, p. 46*).
2. Œuvres.
— Jean Eugénicos est un des principaux...

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