Titre de l'article : JEAN DE FÉCAMP, bénédictin, vers 990-1078.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres. — 3.
Doctrine.
— Né vers 990 dans la région de Ravenne, neveu et disciple de Guillaume de Volpiano (DS, t. 6, col. 1265-1266), qui réforma des monastères en Italie du nord, en Bourgogne, en Lorraine et en Normandie, Jean suivit son oncle quand celui-ci alla fonder l'abbaye Saint-Bénigne de Dijon. Vers 1017, il fut envoyé comme prieur à la Trinité de Fécamp, dont il devint abbé en 1028. Il devait y mourir le 22 février 1078. Durant ses cinquante ans de carrière abbatiale, il eut aussi à gouverner Saint-Bénigne de 1052 à 1054, à s'occuper de plusieurs abbayes normandes, à régler un conflit avec l'abbé de Saint-Arnoul de Metz entre 1047 et 1049, à se rendre en Angleterre en 1054. Il fit peut-être le pèlerinage de Terre sainte ; il n'est pas impossible qu'au retour il ait été fait prisonnier par les sarrasins.
Il se nommait lui-même Jeannelin ou Petit Jean,
Johannellus ; il fut parfois appelé Jean de Ravenne à cause de sa région d'origine, et Jean de Fruttuaria en raison du monastère de ce nom, où il avait d'abord vécu auprès de Guillaume de Volpiano (ne pas le confondre avec l'homonyme Jean, l'Homme de Dieu). Il n'a jamais parlé des circonstances de sa vie que par allusions. Mais il paraît certain que, dans sa jeunesse, il avait été attiré par l'idéal érémitique, resté influent
510 dans l'Italie septentrionale et que représentaient de grands spirituels comme saint Romuald et saint Pierre Damien. Aussi fut-il toujours partagé entre cette aspiration à la solitude contemplative et l'activité dans laquelle l'engageait sa fonction d'abbé réformateur. Son oeuvre écrite resta marquée par ce conflit intérieur, qu'il résolut en demandant à la prière le secret de sa paix.
— On peut dire qu'il a laissé un ouvrage principal et des écrits mineurs. Le premier est constitué par un long texte, de caractère surtout méditatif, qu'il remania plusieurs fois et qui nous a été transmis sous les trois formes suivantes : 1. La
Confessio theologica en trois parties, composée avant 1018. — 2. Le
Libellus de scripturis et verbis patrum, en...
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