Auteur : Edmundus MIKKERS.
 
Tome 8 - Colonne 516
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Titre de l'article : JEAN DE FORD, cistercien, vers 1145-vers 1214.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. Vie.
— Jean de Ford, appelé aussi Joannes Devonius et parfois confondu avec un certain Jean Fordun, naquit en Devonshire (Angleterre), dans la paroisse de Musbury près d'Axminster. Il entra à l'abbaye voisine de Ford, fondée en 1136 par les moines de Waverley, abbaye de la filiation de Cîteaux. Un des moines les plus connus de ce monastère est Baudouin de Ford, qui devint archevêque de Canterbury († 1190 ; DS, t. 1, col. 1285-1286). D'autres moines de Ford, comme Roger et Maurinus (Mauritius), ont laissé des écrits. Ford était donc un centre de vie intellectuelle et spirituelle dans le sud de l'Angleterre comparable à Rievaulx dans le Yorkshire. Jean accompagna plusieurs fois comme secrétaire son abbé Baudouin au chapitre général de Cîteaux. A une date inconnue, il fut nommé prieur de Ford. 517 En 1186, il fut désigné comme abbé de Bindon, abbaye-fille de Ford fondée en 1172. En 1192, il fut élu abbé de Ford. Bien préparé par les diverses fonctions qu'il avait remplies, Jean se montre un administrateur habile ; il remplit aussi au nom du chapitre général de Cîteaux plusieurs missions parfois délicates dans les autres monastères cisterciens d'Angleterre. Quand le roi Jean Lackland revendiqua certains droits sur les monastères cisterciens et surtout des contributions financières pour son expédition d'Irlande, Jean de Ford, qui avait été trois ans confesseur du roi, fut chargé de défendre l'exemption et les privilèges de l'ordre. Son intervention échoua. Les abbayes durent payer d'énormes impôts ; Ford dut vendre ses livres, ses objets de valeur, les réserves de ses greniers, etc. Jean y vit une invitation de la Providence à reprendre la pauvreté des premiers jours de l'ordre. Il mourut probablement en 1214 et fut enseveli dans l'église abbatiale. Ses écrits montrent qu'il possédait une connaissance profonde des littératures patristique et monastique ; il l'acquit probablement dans les années passées sous la direction de Baudouin. Par contre, l'absence de toute influence de la théologie scolastique sur son oeuvre semble indiquer qu'il est entré assez jeune dans la vie monastique et qu'il reçut...

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