Auteur : Willibrord VAN DIJK.
 
Tome 6 - Colonne 1221
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Titre de l'article : GUILLAUME DE MIDDLETOWN, franciscain, † 1257.
Début de l'article :
— Guillaume de Middletown (Melitona, 1222 Militona) fut d'abord lecteur conventuel à Paris, à la suite de Jean de La Rochelle. Après avoir été disciple d'Alexandre de Halès, il était déjà bachelier en théologie en 1245 et lié d'amitié avec le dominicain Guerric de Saint-Quentin, mort cette année-là. Maître en théologie (janvier 1248), il succède dans son enseignement à Eudes Rigaud nommé archevêque de Rouen et signe, le 15 mai 1248 (avant saint Albert le Grand, maître en 1247 ; ce qui fait penser à certains que Guillaume fut maître avant cette date), la condamnation portée contre le Talmud par Eudes de Châteauroux (DS, t. 5, col. 1675-1678). Guillaume cesse son enseignement en juillet 1253 et reçoit comme successeur saint Bonaventure ; il retourne en Angleterre et enseigne comme cinquième docteur franciscain à Cambridge. Pour peu de temps, car la bulle De fontibus paradisi (7 octobre 1255 ; selon Denifle, 28 juillet 1256) d'Alexandre IV le charge de terminer la Summa theologica d'Alexandre de Halès. Guillaume revient donc à Paris. Désigné comme membre de la commission pontificale qui doit examiner la Règle des clarisses de Longchamp (DS, t. 5, col. 1411), il mourut avant la conclusion de cet examen (1259), probablement entre février et septembre 1257 ; en effet, saint Bonaventure, en le recommandant aux prières du chapitre général le 23 mai 1260, à Narbonne, place son nom avant celui de frères décédés après février 1257. Thomas de Cantimpré, qui loue la sainteté de sa vie, raconte ses derniers moments : « Un jour qu'il prêchait à Paris, il s'arrêta, garda le silence pendant une heure, puis, reprenant la parole, il dit adieu à tous avec le plus grand calme et s'endormit ainsi dans la paix » (Bonum universale de apibus, lib. 2, c. 1, éd. G. Colvénère, Douai, 1627, p. 120-121). Le ménologe franciscain place sa mémoire au 15 septembre, sans qu'il ait de culte reconnu. Il est très difficile de fixer la liste des oeuvres de Guillaume, parce que la plupart se trouvent conservées dans des manuscrits collectifs sur lesquels la critique ne s'est pas encore prononcée. C'est ainsi qu'une Summa virtutum et un Liber de coelesti musica sont notoirement douteux. On lui attribue des...

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