Auteur : Guy OURY.
 
Tome 8 - Colonne 534
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Titre de l'article : JEAN DE GARLANDE (JEAN L’ANGLAIS), 13e siècle.
Début de l'article :
— C'est par erreur que l'on a placé Jean de Garlande au 11e ou au 12e siècle. Les renseignements autobiographiques contenus dans son oeuvre authentique sont explicites. Né vers 1195 en Angleterre, il reçut peut-être sa première formation à Oxford avant de venir s'installer à Paris, rue de Garlande, de laquelle il a tiré son nom. Lors de la création de l'université de Toulouse le 2 avril 1229 par le traité qui mettait fin à la guerre albigeoise, il fut choisi avec Roland de Crémone par le cardinal légat Romain Frangipani pour y enseigner. Il connut des débuts difficiles, marqués par la rancune et l'hostilité (cf C. E. Smith, The University of Toulouse in the Middle Age, Milwaukee, Wisc., 1958), et n'y resta que quelques années. On le retrouve à Paris où il achève en 1252 son De triumphis Ecclesiae ; il mourut à une date incertaine, avant 1272. Son oeuvre versifiée est très abondante et en partie inédite, mais la paternité d'un grand nombre d'écrits lui a été attribuée sans preuves suffisantes. Essentiellement, 535 Jean de Garlande est un humaniste qui toute sa vie lutta sans grands résultats pour ramener les esprits à la formation qui avait fleuri avant la vague scolastique ; on doit le considérer comme un lien vivant entre les écoles d'outre-Manche et celles du continent pour lesquelles il avait opté par inclination de coeur. De ses écrits ressort surtout l'image idéale de l'humanisme chrétien du 13e siècle. A sa culture littéraire, injustement ridiculisée par B. Hauréau, il joignait une culture musicale qui n'est point négligeable. Les oeuvres qui touchent à la théologie ou à la vie spirituelle sont moins marquantes. Nous ne donnons la liste que de ces dernières. 1) Carmen de mysteriis Ecclesiae, dédié à Foulques, évêque de Londres (1244-1259), et comportant une complainte finale sur la mort d'Alexandre de Halès († 21 août 1245). Ce poème propose une explication allégorique des mystères de la foi, des cérémonies du culte chrétien, de quelques prières liturgiques et des ministères sacrés. Il existe de ce poème une glose interlinéaire et marginale dont l'attribution à Jean de Garlande reste douteuse (éd. du poème par F. G. Otto, Commentarii critici in...

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