Auteur : Réginald GRÉGOIRE.
 
Tome 8 - Colonne 541
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Titre de l'article : JEAN GUALBERT (saint), bénédictin, † 1073.
Début de l'article :
— La biographie de Jean Gualbert présente peu d'éléments historiques sûrs. Il se fit moine à San Miniato (Florence), contre la volonté de son père. Ayant appris que son abbé, Obert, avait obtenu cette charge de l'évêque de Florence de façon simoniaque, il les dénonça tous deux publiquement. Ayant abandonné San Miniato, il partit à la recherche d'un lieu solitaire où il pourrait mieux servir le Christ selon la Règle de saint Benoît. Il visita plusieurs monastères de la Romagne avant de se fixer à Vallombreuse, auprès des ermites Paul et Guntelme. Une communauté se forma rapidement autour des trois « fondateurs », principalement grâce à la venue d'autres moines de San Miniato et de laïcs florentins ; ce groupement fut approuvé par Victor II en 1055. Bien que n'ayant jamais accédé à la cléricature, Jean Gualbert apparaît comme praepositus dans un document du 27 août 1043 ; plus tard, il prit le titre d'abbé, et sous ce titre sa signature apparaît encore en octobre 1072. En 1051, il avait rencontré Léon IX à Passignano. Son activité anti-simoniaque fut considérable, notamment par un ministère très actif de prédication. Il mourut à Passignano le 12 juillet 1073 et fut canonisé le 1er octobre 1193. Grégoire VII, qui ne le connut pas personnellement, témoigna toutefois à son égard une vive admiration. La forme de vie monastique instaurée par Jean Gualbert est essentiellement cénobitique et s'inspire des Pères (notamment de saint Basile), et surtout de saint Benoît, dont la Règle est interprétée littéralement. Jean y ajoute néanmoins un mode de gouvernement centralisé, qui le rapproche de l'organisation clunisienne. Ce monachisme vallombrosain exerça une action réformatrice très nette, surtout par son insistance sur la pauvreté du clergé, sur la restauration de la vie canoniale, sur la charité considérée comme centre de la vie cénobitique. Jean a laissé deux lettres, qui sont incorporées dans ses Vitae. L'une est adressée à l'évêque Herman de Volterra (éd. AS, 12 juillet, Anvers, 1723, p. 356-357 ; PL 146, 792d-794) ; la seconde est son testament spirituel 542 (PL 146, 700-701). Elles révèlent son caractère énergique, son opposition ouverte à la simonie, mais aussi sa culture biblique et...

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