Auteur : Adolar ZUMKELLER.
 
Tome 8 - Colonne 554
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : JEAN HILTALINGEN DE BALE, ermite de Saint-Augustin, vers 1330-1392.
Début de l'article :
— Encore jeune, Jean Hiltalingen entra au couvent des augustins de Bâle. En 1357, il est signalé comme lecteur au studium generale des augustins d'Avignon ; il enseigne ensuite à celui de Strasbourg. En 1365 et 1366, il commente les Sentences à Paris et il est promu magister en 1371. De 1371 à 1377, il est provincial de la province rhéno-souabe de son ordre, et en 1377 désigné comme procureur général des augustins près la curie papale de 555 Rome. Durant l'été de la même année, il fut envoyé par Grégoire XI à Florence comme médiateur de paix. Dans cette même période, il s'occupa du procès de béatification et de l'examen des révélations de Brigitte de Suède, morte à Rome en 1373. D'après la tradition, c'est lui qui prononça le sermon d'usage, après l'élection tumultueuse d'Urbain VI, devant le nouveau pape et les cardinaux. Quelques mois plus tard, lorsque survint le schisme, Jean se rallia à l'antipape d'Avignon et s'en fit le zélé défenseur. Le 18 septembre 1379, Clément vu le nomma prieur général des augustins de son obédience et lui conféra, le 10 mars 1389, le siège épiscopal de Lombez (Gers). Jean mourut peu avant le 10 octobre 1392 et fut enseveli dans l'église des augustins de Fribourg-en-Brisgau. Nous gardons de l'enseignement parisien de Jean un très volumineux commentaire des quatre livres des Sentences (resté manuscrit), dix Responsiones rédigées en 1368 alors qu'il était bachalarius formatus, et les « Vespérales » de sa promotion au grade de magister. L'originalité de cette oeuvre théologique, qui semble caractériser notre auteur, est l'intérêt qu'il porte aux questions historiques et critiques ; cet intérêt apparaît dans la masse des citations tirées de la Bible, des Pères et des auteurs médiévaux. Jean s'en sert avec une méthode qui se distingue par son acribie et donne parfois l'impression de modernité. La doctrine théologique de Jean, qui se garde des positions extrêmes, n'a pas encore été étudiée à fond. Hiltalingen y traite ou y effleure quelques questions de théologie spirituelle. Remarquons en particulier la troisième Responsio, qui est traitée en détail : « Utrum temporalium...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 3 pages.