— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. Vie.

— Les premières Histoires ecclésiastiques se contentent de mentionner Jean comme successeur de saint Cyrille (Socrate, Hist. eccl. v, 15, PG 67, 604b ; 566 Sozomène, Hist. eccl. VII, 14, 4, et VIII, 1, 1, éd. GCS, t. 50, p. 318, 27, et p. 347, 10 ; PG 67, 1452b, 1509a). Théodoret le qualifie d'admirable, de merveilleux (Hist. eccl. v, 35, 1, et 38, 1, éd. GCS, t. 44, p. 337, 8-9 et 342, 3 ; PG 82, 1265a, 1277a). Le chroniqueur Idace a connu Jean dans son adolescence, mais il reconnaît ne pouvoir mieux faire que de placer ce « saint Jean » parmi les « remarquables » évêques orientaux contemporains (Chronicon XII-XIII, 38-40, éd. Th. Mommsen, Chronica minora, t. 2, MGH Auctores antiquissimi, t. 11, Berlin, 1914, p. 17 = PL 51, 876c). C'est surtout à saint Jérôme, qui fut loin de l'admirer, que nous devons d'en savoir davantage (lettre à Théophile, Ep. 82, 8-10 ; CSEL 55, p. 115-117 ; PL 22, 740b-742a ; trad. J. Labourt, t. 4, p. 119-122). Jean était moine et avait atteint, lorsqu'il fut ordonné évêque, un âge peu différent de celui de Paulinien, frère de Jérôme, lors de son ordination sacerdotale, laquelle lui fut conférée à trente ans, sans doute non encore accomplis (F. Cavallera, Saint Jérôme.., t. 1, p. 211). Par conséquent, lorsqu'il succéda à Cyrille mort le 18 mars 387 (P. Nautin, La date de la mort de Cyrille de Jérusalem, RHE, t. 56, 1961, p. 35), Jean avait dépassé de peu la trentaine ; ce qui reporte sa naissance vers 356. Des auteurs sérieux affirment qu'il avait fréquenté dans sa jeunesse les milieux monastiques de Nitrie (H. Grégoire et M.-A. Kugener, Marc le diacre.., p. LXXIV ; Ch. Baur, John Chrysostom and his Time, t. 2, Westminster, 1960, p. 193 ; A. Guillaumont, Les « Kephalaia gnostica ».., p. 92). Cette assertion repose probablement sur une conjecture de P. Wastels, Vindiciae.., p. 321b) basée sur une lecture de l'Histoire lausiaque dont Tillemont a déjà relevé l'erreur (

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