Auteur : Daniel de Pablo MAROTO.
 
Tome 8 - Colonne 581
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Titre de l'article : JEAN DE JÉSUS-MARIE (SANLUCAR ou ROBLES), carme déchaussé, 1566 ?-1644.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine.
1. Vie.
— Né à Séville, probablement en 1566, José Robles eut, au dire des anciens chroniqueurs du Carmel, une enfance marquée par la précocité et l'extraordinaire : il répète les sermons entendus à l'église, comprend les psaumes récités en latin sans avoir appris cette langue, enseigne le catéchisme à ses frères, mortifie son corps, prie la nuit, etc (Reforma de los descalzos.., t 6, livre 23, ch. 9, n. 3-9). Entré dans le Carmel réformé, il fait profession religieuse à Séville le 22 février 1585 et il est du premier groupe de carmes déchaussés qui s'embarque le 11 juillet de la même année pour le Mexique. Juan passera tout le reste de sa vie dans ce pays ; il y est ordonné prêtre et devient peu après maître des novices au couvent de Puebla ; il forme les jeunes religieux à sa manière, puisqu'il n'existe pas encore chez les carmes réformés de législation ni de manuel à ce sujet. Il est ensuite maître des profès à San Sebastian de Mexico, il fonde les couvents de Valladolid, de Guadalajara, et le désert de Santa Fe ; il fut prieur des maisons de Mexico et de Puebla, plusieurs fois définiteur et deux fois provincial. Il mourut à Mexico le 5 avril 1644. Juan est l'une des principales figures du Carmel mexicain ; il exerça aussi une influence certaine sur l'Église de cette région. Notons qu'il fut le confesseur de Juan de Palafox y Mendoza, évêque de Puebla à partir de 1639. La renommée de Juan de Jesus Maria était telle que furent commencés les travaux en vue du procès de béatification, mais l'affaire n'aboutit pas.
2. Œuvres.
— Bien qu'il ait été l'un des plus féconds parmi les écrivains de la première génération du Carmel réformé, Juan de Jesus Maria a été peu édité ; on peut dire même qu'il a été oublié et que son influence sur la tradition spirituelle de son ordre est quasi nulle. Ses ouvrages se ressentent du caractère de leur auteur. Juan eut conscience de ce que son savoir provenait d'un don infus, comme il le dit dans son autobiographie (texte perdu, mais utilisé par Reforma de los descalzos, t. 6, livre 23, ch. 15, n. 9) ; de...

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